Enseignement supérieur : 1400 brevets d’innovation déposés

03/04/2024 mis à jour: 06:27
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Photo : D. R.

1400 demandes de brevets d’innovation de chercheurs universitaires sont enregistrées de 2018 à 2023. Il y a eu plus de demandes en une année (2023) qu’en quatre ans, à savoir 528 de 2018 à 2022, a déclaré Mohamed Bouhicha, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne 3, le directeur estime que ce saut significatif est un «indicateur de performance en matière d’innovation et de l’économie de la connaissance». Il dit espérer que ces demandes auront l’aval et la validation de l’Agence de recherche et de développement technologique et d’aller même à une protection internationale.

Il s’agit principalement des demandes concernant des innovations en biotechnologie et en technologie de pointe en télécommunications. Il affirme, par exemple, que l’Algérie, grâce à l’une de ces innovations, s’apprête à mettre en place un potentiel pour développer les puces électroniques.

Le projet est en cours de réalisation et un réseau thématique sera mis en place, a expliqué M. Bouchiha, qui note aussi qu’à partir de l’année prochaine, l’Algérie achèvera son développement de la voiture électrique maintenant que le processus est entièrement maîtrisé grâce au prototype déjà développé.

L’invité de la Radio insiste sur les mécanismes pris pour mettre la recherche scientifique au service du développement. Un fonds financier est mis en place pour accompagner les entreprises innovantes, sachant que 475 prototypes étaient recensés au niveau des centres de recherche.

Un Salon national sera organisé le 19 mai pour exposer tous ces projets innovants susceptibles de devenir des start-up ou des microentreprises. Le plus important, de l’avis de l’invité, est que les chercheurs finissent par se prendre en charge pour la commercialisation de leurs innovations, puisque des mécanismes incitatifs et un accompagnement financier existent.

Et préciser : «Tout est mis en œuvre pour que les étudiants et les chercheurs créent leur entreprise, start-up ou microentreprise.» Le Plan national de recherche (PNR) est activé dans 26 domaines et concerne l’ensemble des travaux de recherche, même si des domaines prioritaires sont établis.

Une cinquantaine de produits de recherche étaient d’ailleurs remis en vu de les rentabiliser, de les commercialiser et de les rendre au service de développement.

Le développement d’un système d’intelligence pour la conservation des céréales, les variétés des blés et leur résistance au changement climatique, le diagnostic des AVC précoce, la sécurité énergétique et le dessalement de l’eau de mer sont, entre autres, les idées développées en prototype qui seront commercialisées, explique-t-il.

Mais, comme il s’agit d’un tissu économique qui ne peut pas être en mesure de contenir l’ensemble de ces innovations, des mécanismes d’encouragement et d’incitation pour orienter la recherche publique au sein de l’entreprise sont mis en place. 

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