Enseignement de l'histoire nationale  dans les écoles : Goudjil plaide pour une réforme profonde

22/07/2023 mis à jour: 07:07
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Salah Goudjil, président du Conseil de la nation - Photo : D. R.

Le président  de la chambre haute du Parlement dit avec regret, avoir constaté «des failles» dans les programmes scolaires liés au dossier de la mémoire.

Les  présidents des deux chambres  du parlement, Assemblée populaire nationale (APN) et Conseil de la nation, ont prononcé jeudi de longs discours à l'occasion de la clôture de la session parlementaire 2022/2023.

Des discours de circonstance, dans lesquels ils ont abordé plusieurs questions d'intérêt national notamment la réforme de l'enseignement de l'histoire nationale et le bilan des activités de l'institution parlementaire. Lors de son allocution, Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, s'est attardé sur l'enseignement de l'histoire et n'a pas caché son insatisfaction  quant à son enseignement  dans nos écoles. «Il faut enseigner à nos enfants la véritable histoire de la guerre de Libération, du chemin parcouru  par l'Algérie depuis la lutte armée jusqu'à aujourd'hui», préconise Goudjil. Il a jugé important d'entretenir constamment le patriotisme, les sacrifices et les luttes des moudjahidine et des chouhada, pour l'indépendance de l'Algérie et sa prospérité dans les décennies qui ont suivi.

C'est dans ce sens qu'il a plaidé pour une réforme profonde de l'enseignement de l'histoire nationale et de la guerre de libération. Le président  de la chambre haute du Parlement, dit avec regret, avoir constaté «des failles» dans les programmes scolaires liés au dossier de la mémoire. «Lorsqu'on n'enseigne pas l'histoire de la Révolution et que nous ne l'évoquons  que dans les salons, un jour on cessera d'en parler et c'est là où réside le problème», a-t-il averti alors que l'Algérie, ajoute-t-il vit, pour l'heure, une période identique à celle de novembre 1954 caractérisé par l'esprit de la Révolution. Et de citer dans ce sillage  la visite d’Etat du président Tebboune en République de Chine.

Il dira : «C’est une visite qui nous rappelle notre histoire et le fait que la Chine est le premier pays à reconnaître le gouvernement provisoire après les pays arabes, ainsi que le rôle joué par l’Algérie dans la reconquête par la Chine de son siège membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU».

Il a poursuivi en mettant en avant la nécessité de consolider le front interne et de préserver  l'unité nationale pour faire face aux différents défis. «Des ennemis guettent l'Algérie, en raison de ses décisions et de ses positions qu'elle a pu imposer au sein de la communauté internationale, malgré les pressions et les manœuvres  de parties hostiles», a averti le président du sénat relevant l'impératif de «travailler sérieusement» pour faire face aux «tentatives de déstabilisation de notre pays».

De son côté, le président de l’APN, M. Boughali, a défendu  en chiffres le bilan de l'Assemblée précisant que cette session était riche en activité législatives «Cette session a connu l'examen et l'adoption de 21 projets de loi, et, en matière de contrôle, le dépôt de plus de 1.686 questions écrites, dont 1.387 ont reçu des réponses, et 629 questions orales, dont 474 ont reçu des réponses», note le président de l'APN, précisant que cette session a également été marquée par l'activation du rôle des missions d'information temporaires (44) pour s'enquérir des progrès réalisés dans divers secteurs.

Par ailleurs, le président de l'APN rappelle l'adhésion du Parlement à la démarche du chef de l'Etat, au même titre que les autres institutions, affirmant que «ces dernières ont montré qu'elles étaient à la hauteur des défis et des enjeux, l'Armée nationale populaire (ANP) en tête». Ne dérogeant guère à la tradition, les deux présidents du parlement ont réitéré le soutien indéfectible de l’Algérie à la Palestine et au Sahara occidental.

 


 

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