«L’Algérie poursuit une voie ambitieuse pour son développement. En mettant l’accent sur le renforcement de la résilience, l’adoption d’innovations et la modernisation économique, le pays a franchi une nouvelle étape importante cette année», résume l’article de la Banque mondiale publié sur son site.
Une nouvelle étape de coopération entre la Banque mondiale (BM) et l’Algérie s’annonce. Elle touchera plusieurs secteurs. «L’énergie, la résilience climatique et le renforcement du secteur privé offrent des opportunités pour le renforcement du partenariat dynamique entre la Banque mondiale et l’Algérie», indique en effet à ce sujet un article de la BM publié sur son site ce 22 juillet.
Un article dans lequel la BM revient sur son engagement à appuyer l’Algérie dans le secteur de l’énergie notamment. «Depuis quelques années, la Banque mondiale entretient un dialogue stratégique avec l’Algérie concernant la durabilité de son secteur énergétique», note le document publié une semaine après la sortie médiatique du représentant résident de la BM pour l’Algérie, Kamel Braham, faisant valoir le «dynamisme» de l’économie algérienne qui a réussi à maintenir sa croissance autour d’un taux moyen de 4% malgré un contexte mondial difficile. «L’Algérie poursuit une voie ambitieuse pour son développement.
En mettant l’accent sur le renforcement de la résilience, l’adoption d’innovations et la modernisation économique, le pays a franchi une nouvelle étape importante cette année», résume l’article. Lequel intervient également trois semaines après le rapport annuel de classification des revenus de la BM publié le 1er juillet 2024. «L’Algérie fait partie des quatre seuls pays dans le monde à avoir franchi le seuil d’une classification de revenu intermédiaire inférieur à supérieur», a relevé ce rapport.
Ce que ne manque pas de rappeler le récent article de la BM. «Ce changement significatif pour l’Algérie est principalement attribuable à la modernisation des systèmes visant à renforcer les capacités statistiques, permettant ainsi une mesure plus précise du PIB du pays», lit-on à ce sujet.
Pour la BM, bien que l’économie algérienne ait enregistré une croissance de 4,1% en 2023, le principal facteur ayant contribué à cette amélioration de classement a été «la révision complète des statistiques des comptes nationaux, incluant une expansion des estimations d’investissement et une meilleure couverture de l’économie informelle.
«Le rebasage du PIB, finalisé en 2024, a permis une évaluation plus précise de l’économie algérienne, et ainsi de reclassifier le pays dans la catégorie, qui reflète le mieux son niveau de développement économique», a expliqué justement Kamel Braham, le représentant résident de la BM en Algérie. Cela souligne, selon l’institution de Bretton Woods, «l’importance cruciale de la disponibilité de données fiables pour guider les politiques économiques».
Assurer la transparence des données
D’où l’importance stratégique de l’avis de la BM d’améliorer la collecte de données pour soutenir la diversification de la croissance en Algérie. «Des données améliorées et transparentes permettront une meilleure compréhension de la dynamique économique du pays, ouvrant ainsi la voie à des opportunités accrues pour l’élaboration de politiques efficaces», est-il noté dans l’article publié le 22 juillet par la BM.
Concernant les priorités de la coopération entre les deux parties, l’assistance technique se concentre sur deux domaines principaux, selon la BM. Il s’agit de soutenir le développement d’un programme d’énergie éolienne bancable et de contribuer à l’élaboration d’une stratégie visant à promouvoir les énergies renouvelables pour différents types de consommateurs. Ces initiatives visent «à diversifier le mix énergétique de l’Algérie et à favoriser le développement durable de son secteur énergétique».
A rappeler dans ce cadre que dans le rapport Global Gas Flaring Tracker (Suivi mondial du torchage de gaz) de la BM, publié en juin, a fait ressortir que l’Algérie a enregistré la plus grande réduction du torchage de gaz au niveau mondial en 2023. «En plus d’une diminution de 2% de sa production pétrolière, l’Algérie a réussi à réduire de 3% l’intensité du torchage, offrant ainsi un exemple positif dans une année où les tendances mondiales étaient moins favorables», remarque la BM.
L’autre chapitre porte sur la lutte contre les impacts du changement climatique. Rappelant que l’Algérie est confrontée à un large éventail de risques naturels tels que les inondations, les tremblements de terre et les incendies de forêt, la BM a cité l’élaboration dans ce cadre en partenariat avec la Délégation nationale aux risques majeurs d’Algérie, d’un diagnostic sur la gestion des risques climatiques et de catastrophe en Algérie.
Par ailleurs, en réponse à la menace accrue des incendies de forêt, la Banque a travaillé en partenariat avec la direction générale des forêts (DGF) pour renforcer les connaissances, les capacités et les consultations, conduisant ainsi à une note commune sur la gestion durable des forêts en Algérie en vue de prévenir les incendies de forêt.