En hausse de 11% par rapport à 2022 : 397 millions de dollars d’exportations agricoles en 2023

29/07/2024 mis à jour: 20:23
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L’émergence de nouveaux champions dans le secteur agroalimentaire ouvre des perspectives aux exportations HH

Le ministre de l’Agriculture, Youcef  Cherfa, a annoncé hier l’enregistrement prochain du caroube, troisième produit exporté après les dattes et l’huile d’olive, dans le programme national des industries stratégiques.

 

Invitée hier sur les ondes de la Radio nationale, la directrice du suivi et de la promotion des échanges commerciaux au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Farah Mekidèche, est longuement revenue sur la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures (HH). Trois jours après les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur ce dossier qui continue à faire débat, notamment, avec l’ambition affichée d’atteindre les 29 milliards de dollars d’exportations HH, la représentante du département du Commerce a estimé que l’objectif est réalisable, et ce, à la lumière des résultats déjà atteints dans certaines filières et des niveaux de production enregistrés. 

Mais également à la faveur des mesures arrêtées pour augmenter le volume des ventes de l’Algérie à l’extérieur et assurer un meilleur positionnement sur le marché international, particulièrement en Afrique et en Europe où certains produits agricoles sont fortement prisés. Soulignant l’importance de consolider les capacités de production pour contribuer à la promotion du produit national et l’amélioration de sa compétitivité, la représentante du ministère de Commerce a évalué les exportations agricoles et agroalimentaires en 2023 à 397 millions de dollars. Un chiffre réalisé grâce aux performances de plusieurs filières (boissons gazeuses, biscuits…). Ce qui est appelé à croître, selon la même source, après l’annonce faite par le président de la République concernant la reprise des exportations de pâtes alimentaires, d’huiles et de sucre. Des segments dans lesquels il est attendu une augmentation de la production suite aux investissements lancés dans ce cadre. L’émergence de nouveaux champions dans ces secteurs ouvre en effet des perspectives prometteuses aux exportations HH. 

Renforcer la logistique

D’ailleurs, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, en visite de travail hier à Alger n’a pas manqué de se féliciter de la distinction de trois exportateurs du secteur lors du Prix du président de la République du meilleur exportateur pour l’année 2023. 


Le ministre a souligné également l’enregistrement prochain du caroube, troisième produit exporté après les dattes et l’huile d’olive, dans le programme national des industries stratégiques, affirmant que ce produit «a pu frayer son chemin à l’international et a conquis d’importants marchés internationaux».

«Des indicateurs positifs sont là pour illustrer cette hausse des exportations HH cette capacité à réaliser l’objectif de 29 milliards de dollars en 2024 », a noté pour sa part Farah Mekidèche, donnant l’exemple des matériaux de construction et des mines. Globalement, les exportations HH ont bondi de 45% entre 2020 et 2024, atteignant 7 milliards de dollars, selon les chiffres officiels. 

A noter que les produits manufacturés ont enregistré leur plus haute performance en 2022 avec 6,2 milliards de dollars (+55%). Les exportations de produits de la pêche ont atteint 34,36 millions de dollars (+66%) en 2023, alors que les produits agricoles et agroalimentaires ont suivi, comme précisé par Mme Mekidèche, la même tendance en 2023 avec 397 millions de dollars (+11%). Pour poursuivre cette cadence, il faut, au-delà de l’élargissement des surfaces agricoles (qui se fait actuellement), assurer la modernisation des techniques de production. 

Ce que tente de faire le secteur en s’associant avec des sociétés étrangères (le qatari Baladna pour le lait et l’italien BF pour les pâtes alimentaires). Il y a aussi la nécessité de renforcer le transport, la logistique et la disponibilité des intrants nécessaires, en améliorant les cadres réglementaires et juridiques et les mesures incitatives au profit des agriculteurs et des éleveurs. 

Car il s’agit de procéder à des opérations d’exportation régulières et non sporadiques, comme c’est le cas actuellement.  

 

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