Les marchés pétroliers continuent d’évaluer la menace d’une rupture de l’approvisionnement en pétrole libyen estimée à environ 700 000 barils par jour, ce qui fait craindre un resserrement de l’offre mondiale.
Les prix du pétrole sont en proie à une forte volatilité cette semaine, le Brent évoluant sous les 77 dollars le baril, dans un contexte de tensions géopolitiques, de perturbations de l’approvisionnement en provenance de Libye et de préoccupations économiques influant sur la courbe des cours de l’or noir.
«L’orientation du marché a été fortement influencée par les événements au Moyen-Orient, les fluctuations des données économiques américaines et les problèmes persistants en Libye, ce qui a abouti à des perspectives mitigées en fin de semaine», relève Platts.
Les marchés pétroliers continuent d’évaluer la menace d’une rupture de l’approvisionnement en pétrole libyen estimée à environ 700 000 barils par jour, ce qui fait craindre un resserrement de l’offre mondiale. Une perturbation qui n’a eu jusqu’à présent qu’un impact éphémère sur les prix.
La hausse de plus de 1 dollar le baril survenue vendredi dernier s’est ainsi rapidement volatilisée cette semaine, les prix ayant fortement chuté à l’ouverture des places de cotation depuis lundi. Par ailleurs les données économiques américaines ont été mitigées cette semaine, ce qui a influencé les prix du pétrole.
La possibilité d’une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) est actuellement évoquée. Ainsi, les baisses potentielles des taux d’intérêt américains et les tensions au Moyen-Orient, d’une part, et les inquiétudes concernant un ralentissement de la demande chinoise de pétrole, maintient les prix du brut sous les 80 dollars le baril, comme le souligne OilPrice qui estime que inquiétudes concernant la demande mondiale de pétrole contrebalancent les effets des perturbations de production en Libye.
Quand à la prochaine stratégie qu’adoptera l’Opep+ face à un marché de plus en plus instable, les analyses sont fortement divergentes. Pour certains observateurs du marché, les pertes potentielles de production libyennes pouvant atteindre 1 million de barils par jour pourraient inciter l’OPEP+ à retarder l’élimination progressive de ses réductions volontaires de production prévue en octobre.
D’autres spéculations font état au contraire, d’une probable remise sur le marché, dès le mois prochain, de quantités de brut retirées il y a quelques mois par certains membres de l’Opep. Une indication assimilée à une augmentation de la production – que l’Opep et ses alliés ne confirment pas officiellement – mais qui pèse d’ores et déjà lourdement sur la courbe des prix.
Le marché est par ailleurs attentif, aux signaux émanant de la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui pourraient influencer l’activité économique mondiale et la demande de pétrole.