Employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur : De nouvelles spécialités universitaires pour s’adapter aux besoins de l’économie

22/07/2024 mis à jour: 21:56
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Les autorités ont ouvert de nouvelles filières pour permettre au pays d’être à la page sur le plan technologique - Photo : D. R.

L’université est plus que jamais appelée à jouer un rôle de premier plan pour être la locomotive du développement. Comment ? En formant notamment des compétences répondant aux exigences du moment.

Alors que depuis quelques années, le secteur de la formation professionnelles tente de s’adapter aux besoins du monde économique en lançant à chaque rentrée de nouvelles spécialités en relation avec l’entreprise et les nouvelles tendances de l’économie nationale en ouvrant notamment de nouvelles filières dédiées aux métiers des énergies renouvelables (ex: installation et maintenance des panneaux solaires), dans l’enseignement supérieur, des changements commencent à être opérés dans ce sens, et ce, via le lancement de nouveaux cursus dans l’objectif de répondre aux attentes de l’économie nationale mais surtout pour assurer l’employabilité des futures diplômés universitaires sachant que le taux de chômage chez cette catégorie est plus important par rapport à celui enregistré chez d’autres.

D’ailleurs, 35% des chômeurs algériens recensés et enregistrés auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) sont des universitaires. Ce phénomène s’explique, selon les différentes analyses et études effectuées à ce sujet, par une inadéquation entre les formations universitaires et leurs débouchés professionnels et des relations entre universités et entreprises qui sont très peu développées.

Ce n’est que ces dernières années que des initiatives ont été prises dans ce cadre sans pour autant être suffisantes pour répondre aux attentes des entreprises d’un côté et réduire le taux de chômage, de l’autre.

Dans ce cadre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique compte lancer pour la prochaine rentrée universités de nouvelles spécialités liées directement au monde économique.

Il s’agit notamment de l’école supérieure de la cybersécurité au pôle technologique de Sidi Abdellah, «pour assurer la souveraineté numérique du pays», d’une autre formation dans l’industrie du textile.

Il est également attendu l’ouverture d’une formation en automobile. L’ingéniorat automobile est en effet la nouvelle spécialité qui sera lancée dès la rentrée universitaire prochaine et enseignée au niveau des écoles polytechniques d’Alger, Oran et Annaba. Elle sera intégrée au département de génie mécanique.

Cette nouvelle filière n’est pas destinée aux nouveaux bacheliers, mais aux étudiants ayant déjà suivi deux années préparatoires dans les grandes écoles. Cette formation couvrira, selon ses concepteurs, tous les aspects de l’industrie automobile : de la conception et construction de véhicules à la gestion de projets, le marketing et l’homologation.

Il reste à connaître l’engouement des étudiants pour cette filière et les moyens qui seront mis en place pour assurer une bonne formation surtout qu’on annonce d’ores et déjà que les étudiants apprendront à travailler «sur des véhicules électriques et des moteurs avancés»
Il s’agit, en somme, de développer des compétences locales dans cette industrie en phase de construction. Cette initiative vient ainsi marquer un pas dans la connexion entre l’université et l’économie après des années de déphasage entre les deux.

C’est une manière de renforcer l’ouverture de l’université à l’environnement socio-économique et de multiplier les opportunités d’employabilité des diplômés universitaires actuellement très insuffisante.

L’université est plus que jamais appelée à jouer un rôle de premier plan pour être la locomotive du développement. Comment ? En formant notamment des compétences répondant aux exigences du moment.  

 

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