Élection présidentielle du 7 septembre : Cinq prétendants fin prêts

18/07/2024 mis à jour: 08:10
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A partir de vendredi, tous les regards seront rivés en direction de l'ANIE - Photo : D. R.

Sur les 34 postulants, seuls cinq étaient, hier, fin prêts pour déposer dans les délais leurs dossiers de candidatures avec le nombre requis de signatures.

L’heure de vérité sonnera aujourd’hui pour les prétendants à la candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Aujourd’hui à minuit expirera le délai de dépôt des déclarations de candidature qui doivent être accompagnées d’un dossier comportant, entre autres, les parrainages et la déclaration de patrimoine, et ce, conformément aux dispositions de l’article 87 de la Constitution et des articles 249, 250, 251 et 253 de l’ordonnance 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral.

Les postulants ayant surmonté l’écueil des parrainages ont pris rendez-vous, hier, auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour l’enregistrement de leur demande contre remise d’un récépissé. Une opération qui a été âpre pour l’ensemble des candidats en course pour le palais d’El Mouradia. Hier, sur les 34 postulants, seuls 5 étaient fin prêts pour déposer dans les délais les formulaires avec le nombre requis de signatures.

Il s’agit respectivement des candidats Abdelaali Hassani Chérif du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), le professeur Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale Républicaine (ANR) et candidat de la Coalition stabilité et réforme, de Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), et le président sortant Abdelmadjid Tebboune qui n’a pas eu de difficultés à réunir, en une semaine, les parrainages prévus par la loi.

Les partisans d’un second mandat pour Tebboune, des partis politiques et des représentants du mouvement associatif, se sont déployés sur le terrain pour l’accomplissement de cette tâche.

Enfin, la prétendante Zoubida Assoul de l’Union pour le changement et le progrès (UCP) affirme pouvoir passer avec succès l’épreuve des signatures. «Nous avons pris rendez-vous auprès de l’ANIE, mais pour l’heure nous n’avons pas encore fait le décompte des formulaires, mais nous sommes optimistes», a affirmé Mme Assoul, assurant que «le patrimoine qui m’est le plus cher ne se trouve pas dans mes biens matériels, mais dans les soutiens que j’ai reçus durant cette campagne de la part des adhérents, des sympathisants, de la jeunesse qui me témoigne chaque jour son soutien et qui me nourrit de ses espoirs».

Mme Assoul a rappelé avoir saisi à plusieurs reprises le président de l’ANIE pour dénoncer certains «dysfonctionnements dans l’opération de parrainages». Elle avait d’ailleurs demandé, vainement, «de prolonger  de 10 jours le délai de récolte des signatures et le dépôt du dossier de candidature».

Dans sa déclaration de patrimoine, la représentante de l’UCP, en course pour la présidentielle, revient sur son parcours professionnel.  Elle affirme avoir commencé sa carrière de magistrat en 1981 avec un salaire de 2500 DA jusqu’à ce qu’elle devienne cadre supérieur au ministère de la Justice en 1987, où elle percevait un salaire de 17 000 DA.

Déclaration de patrimoine

Sa nomination au secrétariat général du gouvernement en tant que chargée d’études et de synthèse n’a pas eu d’influence, selon elle, sur son salaire de 17 000 DA. Le Conseil national de transition, qui a vu sept de ses membres assassinés par les terroristes durant leur mandat, «proposait une rémunération mensuelle de 54 000 DA», qu’elle a continué de percevoir «jusqu’en 1998, année de sa mise à la retraite d’office».

Mme Assoul exerce, précise-t-elle, depuis 2009 la profession d’avocat «au revenu aléatoire comme toutes les professions libérales. Ce que je peux dire est que depuis 2019, tous les bilans annuels ne dépassent pas le million de dinars de chiffre d’affaires et ma retraite, couronnant quarante-deux ans de parcours et de cotisations, s’élève à 265 000 DA».

En somme, la présidente de l’UCP déclare que son patrimoine immobilier se compose d’un «appartement de trois pièces à usage d’habitation et d’un autre de trois pièces également à usage professionnel. Une voiture Audi Q3 immatriculée en 2022. Et le solde d’un seul compte bancaire, qui s’élève à 600 000 DA».

De son côté, Saïda Neghza déclare avoir deux appartements à Alger, l’un d’eux est un héritage et elle est actionnaire majoritaire dans une société de bâtiment. Quant au président du MSP, il déclare avoir une villa (R+2), un véhicule (Seat Ateca), et un compte bancaire avec 800 000 DA.

Les prétendants à la candidature à l’élection présidentielle vont animer aujourd’hui des points de presse à l’issue du dépôt de leur candidature au niveau de l’ANIE.


 

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