élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024 : Aouchiche : «Nous sommes là pour changer la situation»

17/08/2024 mis à jour: 05:39
1463
Le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a entamé sa campagne depuis La Casbah à Alger - Photo : D. R.

Pour le FFS, cette première sortie  de proximité a été un succès total  que ce soit sur le plan organisationnel  qu’en matière de contact avec la population.

Youcef Aouchiche, candidat à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain au nom  du Front des forces socialiste (FFS), a choisi la Casbah d’Alger, le cœur de la résistance algérienne pendant la guerre de Libération nationale, et le quartier de Bab El Oued, le berceau incontestable de toutes les révoltes populaires, pour lancer  sa campagne électorale ce jeudi 15 août.

Le choix de ces lieux n’est pas fortuit. L’entame de sa campagne à partir de la Casbah pour aboutir aux quartiers populaires de Bab El Oued répond, selon sa direction de campagne, à «des messages politiques chargés de symboliques». «Le premier secrétaire  du FFS  est non seulement le candidat des jeunes mais aussi du peuple», affirme son directeur de campagne.

A travers ce choix, le parti fondé par Hocine Aït Ahmed veut donner une dimension historique à son action qui renvoie à l’idée de poursuivre le combat pour la construction d’un «Etat de droit, démocratique et social».

Youcef Aouchiche a voulu adosser, selon Hakim Belahcel, directeur de l’administration et de la logistique de la campagne, à cette amorce électorale, toutes les revendications populaires légitimes et la volonté viscérale d’être «le porte flambeau du changement» et «de la fondation d’un État démocratique, souverain et émancipé».

Le choix de ces quartiers est aussi un message pour les couches populaires. «Nous sommes là pour changer la situation que nous vivons. Notre vision est sincère. Il s’agit d’instaurer  les libertés  à tous les niveaux, de réhabiliter le politique, de barrer la routes aux aventuriers et aux semeurs du désespoir», a expliqué, jeudi dernier, le Premier secrétaire du FFS lors de sa sortie de proximité, aux nombreux curieux et sympathisants qui l’ont apostrophé à la place des Martyrs.

Ces derniers l’ont interrogé sur son programme électoral dont le slogan de campagne est «Vision pour demain». Aouchcihe égraine à chacune de ses haltes ses engagements et promet de fortes mesures pour relever, entre autres, le pouvoir d’achat des citoyens.

«Si je suis président, je revaloriserai le Salaire  national minimum garanti (SNMG) et j’annulerai  pour certains revenus l’impôt sur le revenu global (IRG), je plafonnerai les produits de première nécessité», promet-il. La foule acquise, applaudit et scande «Aouchiche président».

«Un projet ambitieux»

Avant d’emprunter les ruelles étroites et tortueuses de l’ancienne Médina, Aouchiche débute son périple par la rue Ali Boumendjel, du nom de l’avocat et militant nationaliste torturé  puis assassiné par l’armée coloniale en 1957.

Il s’est rendu ensuite au musée national Ali Amar dit Ali la pointe , la demeure où sont tombés en martyrs, un certain 8 octobre 1957, Ali la pointe, Hassiba Benbouali, Yacef Omar, dit (Petit Omar) et Mahmoud Bouhamidi, pour y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de ces héros de la guerre de Libération nationale.

Refusant de se rendre, les quatre martyrs sont tués  à la suite du dynamitage  par les parachutistes français de la bâtisse dans laquelle ils étaient cachés. Youcef Aouchiche a fait également une halte au niveau de la place des Martyrs où il a échangé sur place avec des citoyens.

En réponse à leurs multiples interrogations concernant le contenu de son programme, Aouchiche explique que notre «vision» repose sur un projet «ambitieux» qui «rétablira la confiance entre l’élite et la société».

Vers 18h, le candidat du FFS et son équipe, habillés tous en blanc et portant une casquette rouge, termine leur tournée en longeant le quartier de Bab-El-Oued, bastion historique de  toutes les révoltes populaires, de la Bataille d’Alger pour la libération  du pays, au soulèvement du 5 Octobre 1988.

Ces deux communes, rappela Hakim Belahcel, ont aussi hébergé l’effervescence de la révolution populaire du 22 février 2019. Devant la foule, Aouchiche  assure et explique  que son projet électoral  est «l’expression» des revendications du mouvement populaire du hirak du 22 février  2019.

Aussi, il s’est engagé, s’il est élu président, à libérer tous les prisonniers politiques et détenus d’opinion, en décrétant une large grâce présidentielle. Enfin, pour le FFS, cette première sortie  de proximité a été un succès total  que ce soit sur le plan organisationnel  qu’en matière de contact avec la population.

Par ailleurs, hier, le candidat du FFS devrait  effectuer aux environs de 17h une deuxième activité de proximité qui le mènera au centre-ville de la wilaya de Tipasa alors qu’aujourd’hui, il tiendra son premier meeting, à Bordj Bou Arréridj, à partir de 10h.
 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.