La question de l’élargissement du club des BRICS sera examinée au mois d’août prochain à Johannesburg, en Afrique du Sud. La décision a été confirmée à l’occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe, élargie depuis, vendredi et samedi derniers, aux amis des BRICS, dont l’Iran et l’Arabie Saoudite.
A l’occasion de cette réunion, tenue sur fond de polémique autour de la délocalisation du sommet du groupe en Chine, en raison de la menace d’arrestation qui pèse sur le président russe, Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis à son encontre par la Cour pénale international (CPI), les chefs de la diplomatie des BRICS ont évacué également le sujet. Ils confirment la tenue du sommet comme prévu en Afrique du Sud, sans pour autant s’attarder sur la présence ou non du président russe.
La réunion de ce week-end a permis également, rapportent des médias sud-africains, de trancher l’élargissement de la BRICS Bank qui accueille, selon la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, trois nouveaux membres.
Il s’agit, indique-t-elle, de l’Egypte, des Emirats arabes unis et de l’Uruguay. «Les trois membres ont intégré la banque joints après finalisation du processus de ratification», souligne la diplomate sud-africaine, affirmant que la BRICS Bank pourrait accepter, bientôt, un neuvième adhérent. Sans donner le nom de ce pays, Naledi Pandor assure que celui-ci fait partie du groupe des 19 Etats ayant manifesté leur intention de rejoindre le bloc des BRICS. Inscrite au menu de la réunion de Cape Town, la question d’intégration de nouveaux membres au sein des BRICS n’a finalement pas été tranchée.
Les ministres des BRICS ont déféré la décision au sommet des chefs d’Etat du groupe, programmé pour le mois d’août prochain. Cependant, ils se sont montrés favorables à cette éventualité. Selon toujours des médias sud-africains, «les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de l’Afrique du Sud ainsi que le vice-ministre Chinois ont déclaré qu’ils étaient ouverts à l’admission de nouveaux membres, y compris des pays producteurs de pétrole».
Cette réunion s’est d’ailleurs tenue en présence du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdullahian, et son homologue saoudien, le prince Faysal bin Farhan Al Saud. Ces deux pays, comme l’Algérie, le Venezuela, l’Argentine et les Emirats arabes unis, font partie de la liste des 19 Etats ayant soumis leurs demandes d’adhésion à cette coalition.
«En effet, nous avons discuté de cette question (l’élargissement des BRICS) et j’en ai discuté ce matin (jeudi, ndlr) avec le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite. En ce qui concerne l’approche des BRICS, elle est encore en train d’être façonnée, elle évolue», affirme le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, cité par les mêmes médias. Pour sa part, Ma Zhaoxu, vice-ministre chinois des Affaires étrangères, estime que «l’élargissement des BRICS sera bénéfique pour les pays des BRICS et les pays en développement ».