Après plus d’un mois d’interruption, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) annonce la reconduction de son mouvement de grève hebdomadaire. Dans un communiqué rendu public, hier, le bureau national de ce syndicat revient à la charge quant à sa plateforme de revendications.
«Vu le pourrissement de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur et des retombées de la nouvelle loi de finances, qui annonce une levée des subventions publiques sur le pouvoir d’achat, le bureau national du Cnapeste annonce le retour de la grève hebdomadaire cyclique de deux jours», précise ce syndicat dans son communiqué.
La date fixée pour la reprise de ce débrayage est les 25 et 26 janvier en cours. Le Cnapeste insiste sur l’obligation de satisfaire toutes les revendications et appelle ses adhérents à continuer à se mobiliser pour réussir ce débrayage hebdomadaire et aussi le boycott administratif des travaux de fin du premier trimestre.
Ce syndicat ne cache pas sa colère quant au «flou» qui entoure la décision de révision à la hausse du point indiciaire (PI), annoncée l’année dernière. La non-application effective du protocole sanitaire et la détérioration des conditions de travail suite à la propagation de la Covid-19 en milieu scolaire sont également des ingrédients qui alimentent la colère dans le secteur de l’éducation.
Le communiqué du Cnapeste revient sur les différentes revendications citées dans les différents documents adressés à la tutelle. Il s’agit, en premier lieu, de la protection du pouvoir d’achat par une revalorisation salariale et l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif.
Le syndicat pointe du doigt le ministère de l’Education nationale et l’appelle à respecter le contenu du PV de la réunion bilatérale, notamment en ce qui concerne l’ouverture de postes budgétaires pour la promotion des enseignants en enseignant principal et enseignant formateur.
Parmi les revendications, il y a également la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux qui continue d’être calculée sur la base d’un salaire de base datant de 1989.
Le syndicat appelle à régler les problèmes de logement, des œuvres sociales et de la médecine de travail. Autre revendication : la révision du système de recrutement.
Le Cnapeste exige le recrutement d’enseignants diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS) et l’adoption de concours sur la base du certificat conformément au décret exécutif n°12-194, qui valorise l’expérience et la longévité des enseignants contractants.
Ceci sans compter les grands dossiers ouverts depuis plusieurs années, à savoir le droit à la retraite sans condition d’âge, la protection des libertés syndicales et la médecine de travail.