Après l’annonce de la liste du gouvernement, place hier aux cérémonies de passation des pouvoirs et à l’installation des nouveaux ministres. Les changements ont particulièrement touché les secteurs économiques, où les attentes sont des plus importantes dans le contexte actuel à l’échelle nationale et mondiale.
Au total, la composante du gouvernement se retrouve avec quatre nouveaux ministres dans les secteurs économiques avec l’arrivée de Sifi Ghrieb dans l’industrie (en remplacement de Ali Aoun), Houria Meddahi dans le tourisme et les métiers de l’artisanat, Noureddine Ouadah affecté à l’economie de la connaissance, aux start-up et aux micro-entreprises et de Mohamed Boukhari au Commerce extérieur et à la Promotion des exportations.
La création d’un secrétariat d’Etat chargé des Mines, confié à Karima Tafer, et d’un autre dédié aux energies renouvelables sous la responsabilité du professeur Noureddine Yassaa constitue aussi la nouveauté de ce remaniement. Un ministère délégué chargé de la Production pharmaceutique a été par ailleurs mis en place auprès du ministère de l’Industrie, lequel sera dirigé par Fouad Hadji.
Le ministre de l’energie et des mines, Mohamed Arkab, est pour sa part appelé à gérer les energies renouvelables.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Youcef Cherfa a été, quant à lui, touché par ce remaniement en lui rattachant le secteur de la Pêche.
Dans l’ensemble de ces secteurs, les défis sont de taille. Ils portent essentiellement sur la diversification de l’économie, le développement du tissu industriel, la promotion des exportations hors hydrocarbures, la stabilisation du cadre juridique du commerce extérieur, la transition énergétique, l’accélération de la numérisation, la création de l’emploi et le renforcement de la sécurité alimentaire. Justement, concernant ce dernier dossier, le ministre de l’agriculture installé hier a mis l’accent sur les «défis majeurs à relever pour développer le secteur agricole, qui doit garantir la sécurité alimentaire».
Dans ce cadre, les attentes sont focalisées autour des filières stratégiques. l’organisation du foncier agricole, l’irrigation et le développement de l’agriculture saharienne sont les principaux axes contenus dans la stratégie du secteur.
Dans le secteur de l’énergie, il s’agit de maintenir la dynamique lancée dans les hydrocarbures et les mines, d’avancer dans la transition vers les énergies propres et de renfoncer le rôle de l’Algérie sur le marché international.
Aussi, la création du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion intervient au moment où le débat sur l’augmentation de la part des exportations hors hydrocarbures s’intensifie au même titre que celui de la régulation des importations.
Un dossier qui a fait l’objet d’une série de mesures ces deux dernières années sans pour autant arriver à assurer un cadre juridique stable dans ce cadre. Le ministère nouvellement créé est appelé à remettre de l’ordre et à accompagner les exportateurs, tout en rassurant les partenaires commerciaux de l’Algérie. De même qu’il est attendu en matière de renforcement de la diplomatie économique, pour promouvoir et faciliter l’accès des produits algériens aux marchés étrangers.
Dans l’industrie, il s’agit d’accroître la contribution du secteur dans la consolidation de l’attractivité de l’économie nationale aux investissements directs étrangers (IDE), de lever les blocages dans certaines filières, à l’image de l’automobile, de trancher sur la gestion des entreprises publiques et d’augmenter au final la part du PIB de 5 à 12% d’ici la fin du mandat présidentiel, comme s’est engagé Abdelmadjid Tebboune.
Pour ce qui est de l’industrie pharmaceutique, qui se taille désormais une place dans l’organigramme du gouvernement, l’impératif est d’assurer une disponibilité constante de produits pharmaceutiques tout en garantissant la qualité et la sécurité des produits pharmaceutiques. Ce sont en somme les challenges qui se présentent face à la nouvelle équipe gouvernementale