Eclairage public dans la ville de Constantine : Des lampadaires à LED dans tous les quartiers d’ici la fin de l’année

24/09/2023 mis à jour: 00:45
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À la vieille ville, le problème se pose avec acuité

La commune de Constantine, en particulier le centre-ville, a connu récemment une nette amélioration dans l’éclairage public avec l’installation d’un système de lampadaires à LED. Ce dernier a permis la mise en valeur des rues et des monuments de la ville donnant un aspect plus attrayant.

 D’ailleurs, à maintes reprises, le maire de Constantine, Charaf Bensari, fait savoir que Constantine est parmi les premières communes à l’échelle nationale à adopter ce système d’éclairage, ayant bénéficié d’un budget important. Mais, finalement cet éclairage n’a touché que certaines parties de la ville. Ils sont nombreux les quartiers et les rues qui sombrent dans l’obscurité dès la tombée de la nuit. Une situation qui pose des problèmes de sécurité pour des habitants craignant les agressions et les vols. Les exemples de ces endroits ne manquent pas. 

On cite des lieux situés dans la banlieue nord de la ville, à l’instar de la cité Emir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy), certains tronçons de la cité Sakiet Sidi Youcef (ex-Bum) et la cité des Frères Abbas communément appelée Oued El Had. Le centre-ville n’est pas épargné non plus. Des habitants de la rue Abdelmalek Kitouni (ex-rue Bienfait) dénoncent l’absence de l’éclairage public. 

De même pour les habitants de la partie inférieure de la rue 20 Août 1955, connue par Aouinet El Foul. Les riverains précisent qu’il s’agit du tronçon passant par les terrains Kaïdi et Amirouche. La route menant à Sidi M’cid et la piscine, des quartiers de la cité  Ziadia ainsi que la rue des maquisards souffrent également du manque de l’éclairage public. Les citoyens affirment qu’ils vivent dans le noir depuis des lustres. Les habitants de Ziadia soutiennent «vivre dans l’obscurité depuis le mois de Ramdhan écoulé». Par ironie, ils décrivent l’ambiance au niveau de leur quartier comme celle «d’un anniversaire», où toutes les lumières sont éteintes. 
 

Réseau défectueux à la vieille ville 

Les témoignages recueillis étaient unanimes à dénoncer le risque des agressions, des vols et des accidents favorisé par l’obscurité. Les habitants des localités mentionnées se sentent moins en sécurité et évitent toujours de sortir le soir. Cela sans oublier les risques des accidents, des chutes et des blessures. De leur côté, les riverains à Sarkina réclament le changement des ampoules «jaunes» par des lampes LED.  
 

«Le quartier de Ziadia, comme celui de la piscine et de la cité Khaznadar plus connue par la DNC, étaient prévus à la charge de la DAL, après une instruction du wali afin qu’on puisse être muni d’une enveloppe d’environ 5 milliards de centimes. Mais ça n’a pas été compris et Ziadia n’a pas été incluse», a expliqué le P/APC Charaf Bensari, évoquant un mal entendu. 

Et de renchérir : «Quand nous avons établi le Budget supplémentaire, en refaisant le calcul de 3% et 4% du BS, automatiquement nous avons eu un surplus de 97 millions de dinars. J’ai pris l’engagement d’orienter cet argent  à l’éclairage public pour Ziadia, Sissaoui 1, Sissouai 2, Benchergui et la cité des Mûriers. Donc le problème de Ziadia est réglé. Nous allons aussi saisir le wali pour terminer le reste des quartiers.» Pour ce qui est de la rue des maquisards, notre interlocuteur affirme avoir reçu les associations de quartier au sujet des «quelques poteaux défectueux».

 Selon le maire, l’opération lancée récemment est toujours en cours. Par ailleurs, de nombreuses rues de la vieille ville de Constantine souffrent du même problème. Notons à titre d’exemple la rue Sidi Nemdil, connue par El Batha. À l’entrée aucun problème d’éclairage n’a l’air de se poser. 

Il suffit d’avancer quelques mètres, avant d’être contraint d’allumer des torches pour voir où mettre les pieds. Les habitants réclament la réhabilitation du réseau défectueux. «La commune avait placé à maintes reprises des lampes pour assurer l’éclairage. Mais le problème est dans certains poteaux défectueux. Les pannes sont récurrentes et les quartiers sombrent dans l’obscurité. 

La particularité de la vieille ville est la conception des ruelles, où parfois un lampadaire dans chaque coin est essentiel», a déclaré un habitant de la vieille ville. Un autre résident d’un des quartiers de Souika ajoute : «Devant ma demeure c’est l’obscurité totale, avec tous les dangers que cela présente. 

Pourtant, il existe un poteau à quelques mètres. Cette obscurité est provoquée par les échafaudages installés depuis 2014 et qui servent de barrières pour la lumière d’un autre lampadaire.» 

Dans ce sens, le maire affirme que la réhabilitation de l’éclairage public de la vieille ville a été prise en charge, commençant par Rahbet Essouf, R’cif, Sidi Djelis et Maqaad El Hout. «Je me suis déplacé sur place à minuit avec les éléments chargés de l’opération», a-t-il dit. 

Et de conclure : «Je me suis juré et fixé un délai d’ici le 31 décembre prochain, pour qu’aucun quartier ne soit délaissé ou muni des lampes rouges.»

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