Sans annoncer le nombre exact, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé qu’il est désormais question aux élèves exclus de s’inscrire et de demander leur réintégration via une plateforme numérique. Cette dernière s’occupe d’abord du classement des recours et demandes de réintégration.
Une fois la liste établie, elle sera soumise aux conseils de classes qui auront leur mot à dire sous le contrôle du directeur de l’éducation. Les détails de cette nouvelle démarche numérisée ont été annoncés lors de la conférence de presse animée en marge du coup d’envoi officiel de la rentrée scolaire, donné depuis les wilayas d’El Bayadh, Naâma et Sidi Bel Abbès.
Le ministre explique que la numérisation a réglé beaucoup de problèmes dans le secteur et c’est pour cette raison aussi que les demandes de réintégration des élèves exclus doit désormais se faire de manière numérique. Une manière, argue-t-il, de lutter efficacement contre la déperdition scolaire. Une numérisation qui fait aussi des malheureux sachant qu’ils sont nombreux à être exclus de l’école.
Hier, au premier jour de la rentrée des classes, le constat était amer : plusieurs parents étaient désemparés par l’exclusion de leur enfant alors qu’il s’agit de leur premier doublement dans le cycle (moyen et secondaire). Encore à la recherche d’une éventuelle réintégration, ces parents affirment que leurs enfants sont lésés dans leur droit.
Les parents, en colère et en pleurs, étaient à la recherche de la moindre explication auprès des chefs d’établissement. Mais pas beaucoup de prérogatives pour ces derniers afin de trancher. Avant l’arrivée de la numérisation, les chefs d’établissement et les conseils de classes étaient souverains pour toute intégration méritée.
Autre mesure annoncée : le ministre annonce que les parents seront immédiatement informés via un texto de l’absence de leurs enfants. Une mesure nouvelle qui prend effet à partir de cette rentrée. A partir de l’année prochaine, une note disciplinaire sera désormais comptabilisée dans la moyenne de l’élève.
Une décision qui vient renforcer, affirme M. Belabed, les dispositifs pris dans le cadre de la lutte contre la violence en milieu scolaire. Pas de détails et de précisions, mais une réflexion est lancée pour trouver d’autres mécanismes de passage du cycle moyen au secondaire. Autrement dit, la possibilité de réviser le modèle du BEM (Brevet d’enseignement moyen) dont le taux de réussite est encore bas.
Le passage au cycle secondaire sera revu, mais de manière graduelle, a annoncé le ministre, tout en affirmant que le passage au cycle moyen verra cette année sa nouvelle version.
L’examen d’évaluation des compétences est revu dans le fond et la forme et ce, selon les recommandations des différentes conférences tenues depuis juillet à septembre. Les détails seront prochainement rendus publics. Le ministre a aussi refusé de rendre public le nombre exact des enseignants contractuels nouvellement recrutés. Mais il n’existe plus de classe sans encadrement, rassure-t-il.