Djahida Houadef expose à la Fondation culturelle Ahmed et Rabah Asselah : Le fil d’Ariane au fil du temps

30/06/2024 mis à jour: 18:05
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œuvre intitulée «Ma maison, essence de mon être»

A travers l’exposition intitulé «Faire surface... petit à petit», l’artiste peintre Djhida Haoudef offre une visite à travers le temps, englobant les différentes périodes de son travail.
 

En effet, la plasticienne Djahida Haoudef propose aux visiteurs un genre de rétrospective de sa carrière artistique. Intitulée «Faire surface... petit à petit», l’exposition explore les différentes étapes de son riche parcours artistique. Un parcours, rappelons-le, qui a débuté dans les années 80 alors qu’elle faisait ses études à l’École nationale des beaux-arts d’Alger avec une spécialisation en céramique. Une fois son diplôme en poche, elle décide d’aller enseigner les arts plastiques au niveau du troisième palier de l’enseignement. 

Quand l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger a ouvert ses portes, elle s’inscrit pour faire une spécialité en peinture. Son maître d’atelier n’est autre que le plasticien Denis Martinez. Elle retourne dans l’enseignement une seconde fois, et ce, dès l’obtention de son diplôme. Tout en étant dans l’enseignement, Djahida trouve le temps d’exposer un peu partout ses collections du moment. 

Cette présente exposition de peinture colorée et vibrante à la fois donne un large aperçu de la progression du travail de l’artiste au fil des années égrenées. Parfois sa peinture est un arrêt sur image d’histoires qui ont réellement existé. D’autres fois, ses inspirations découlent de l’onirisme. Composée d’une trentaine de tableaux, Djahida a sélectionné deux à trois œuvres par thématique. Ainsi, on retrouve, dans un premier temps, de belles œuvres qui appartiennent à une ancienne collection intitulée «Chadjara». 

La préoccupation sur le travail de l’environnement est à l’honneur. A travers la symbolique de l’environnement, il y a aussi la recherche des racines de l’artiste peintre. Les cimaises de la fondation abritent également des œuvres appartenant à la collection «N’gaoussiettes», lesquelles ont été exposées a u palais des Rais Bastion 23 à Alger en mars 2013, lors de la célébration du cinquantenaire de l’Algérie. N’gaoussiettes est une exposition «en hommage à la femme qui m’a mise au monde, aux femmes de ma région natale, à l’image de la chahida Meriem Bouatoura, qui sont mes premiers exemples de femmes et, enfin, aux femmes de mon pays qui ont formé l’Algérien. Avec leurs mains, elles ont nourri, cousu, soigné. Elles ont cultivé la terre pour nourrir les hommes, porté les armes aux côtés de leurs compatriotes et ont même sacrifié leur vie pour construire l’Algérie libre et rayonnante», dit-elle. 

«Africanisation» est une autre collection lourde de sens où la lumière et les couleurs sont utilisés à volonté. «Africanisation» est née lors d’un voyage à Tamnarasset. Elle avait encadré des enfants lors du festival de l’Ahaggar. Au cours de ce voyage, elle s’est intéressée aux Touareg et à l’instrument de musique l’imzad. Si elle a axé son travail sur le continent africain, la quête de la faune et de la flore a occupé une place de choix dans son travail. Elle a réalisé une autre collection sur le monde féminin algérien intitulée «Casbadjiates», en hommage aux femmes de La Casbah d’Alger : une quête du patrimoine de la femme, de La Casbah avec cette préservation des maisons au féminin. 

Pacte avec la lumière, les derviches en vol, offrande au pays du cèdre, et le fléau des harraga sont autant de thèmes que l’artiste donne à voir et à revoir avec autant de plaisir ces œuvres avec beaucoup d’intérêt. 
 

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