Le chef de l’Etat insiste sur «l’intérêt particulier qu’il accorde à l’industrie cinématographique qui doit retrouver son éclat et s’inspirer de son capital réalisé par une génération pionnière parmi les artisansdu 7e art dans les années 1970».
Le président Abdelmadjid Tebboune réitère l’engagement de l’Etat à développer le cinéma algérien, tout en prenant en charge les préoccupations des producteurs. «L’Algérie s’est lancée dans une dynamique de développement pionnière, et il est temps que la culture en soit le couronnement», affirme-t-il lors d’une allocution prononcée à l’ouverture, hier à Alger, des Assises nationales sur le cinéma au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal.
La tenue de cette rencontre, explique-t-il, «traduit l’intérêt accordé par l’Etat à la culture et à l’activité audiovisuelle afin de répondre aux attentes des créateurs et intellectuels dans le domaine de l’industrie cinématographique». Le chef de l’État insiste aussi sur «l’intérêt particulier qu’il accorde à l’industrie cinématographique qui doit retrouver son éclat et s’inspirer de son capital réalisé par une génération pionnière parmi les artisans du 7e art dans les années 1970».
Dans la foulée, il appelle les différents acteurs participant à ces Assises «à définir les contours de l’avenir du cinéma algérien, à travers des idées et des visions innovantes qui feront de cette industrie renouvelée un miroir culturel reflétant la personnalité algérienne et l’identité nationale». «Il est grand temps pour la culture d’être le couronnement de ce progrès et de cette nouvelle dynamique de développement que vit l’Algérie», précise-t-il.
Après avoir suivi un film documentaire sur l’histoire de la culture et du cinéma en Algérie, Abdelmadjid Tebboune souligne : «Ce film documentaire sur l’histoire de notre pays nous laisse sans voix.» Poursuivant, il remercie «tous ceux qui ont fait la gloire du cinéma algérien». «Le cinéma algérien n’est pas né fortuitement, mais plutôt d’une volonté révolutionnaire», déclare-t-il, rappelant que «les pionniers du cinéma algérien étaient des moudjahidine pour la patrie». Dans le même contexte, Abdelmadjid Tebboune salue «la riche histoire du cinéma algérien» qui «émane de la volonté révolutionnaire novembriste».
«L’industrie cinématographique en Algérie se développera et puisera son rayonnement des fondements du pays de la résistance», souligne-t-il. A cette occasion, le président de la République s’est recueilli à la mémoire des pionniers du 7e art décédés, rendant hommage par là même à ceux qui adhèrent, toujours, aux efforts de l’Etat pour promouvoir l’industrie cinématographique.
«L’Algérie n’a besoin que d’Allah et de ses enfants»
S’adressant aux participants, le chef de l’Etat les encourage à mettre en place une instance élue pour gérer le cinéma. «Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que vous mettiez en place une instance nationale élue pour gérer le cinéma, et vous êtes libres de proposer les résultats de ces Assises nationales, et vous avez une liberté absolue dans vos créations artistiques, à l’exception de ce qui porte atteinte à l’Algérie», dit-il. Le chef de l’Etat appelle aussi les différents acteurs participant à ces Assises «à définir les contours de l’avenir du cinéma algérien, à travers des idées et des visions novatrices qui feront de cette industrie un miroir culturel reflétant la personnalité algérienne et l’identité nationale».
Dans la foulée, il rassure les producteurs du cinéma sur la disponibilité des ressources financières. «Je vous le dis et je vous le confirme : l’argent est disponible. La question du financement de leurs projets artistiques, que ce soit en devises ou en monnaie nationale sera résolue», s’engage-t-il. Et d’ajouter : «Nous sommes prêts à financer des programmes de formation dans des métiers liés à l’industrie cinématographique à l’intérieur et à l’extérieur.»
Poursuivant, Abdelmadjid Tebboune, dans un message adressé indirectement aux acteurs de l’extrême droite en France, explique «qu’il y a ceux qui cherchent des multiples moyens pour traiter avec l’Algérie, à ceux-là, nous disons : vous méconnaissez l’Algérie, elle n’a besoin, en fait, que d’Allah et de ses enfants». Ce faisant, le chef de l’Etat revient sur la volonté de l’Etat de réaliser «un grand sur l’Emir Abdelkader».
Paysage culturel : Ballalou met en avant le rôle de l’état
Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a mis en avant, hier à Alger, le rôle de l’Etat dans la promotion du paysage culturel, affirmant que les Assises nationales sur le cinéma forment une opportunité pour dresser un état des lieux du 7e art algérien et lancer une nouvelle dynamique pour la production et de l’industrie cinématographiques.
«Il est certain que ces Assises vont avoir un rôle central et historique dans la relecture du paysage cinématographique et la redynamisation de la production et de l’industrie du cinéma en Algérie, à travers l’échange et le partage d’idées et des propositions constructives entre tous les professionnels du 7e art, présents», a déclaré M. Ballalou dans une allocution à l’ouverture des Assises nationales sur le cinéma au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, à Alger.
Il a souligné que le secteur de la culture et des arts veille à ce que ces Assises soient «un événement rassembleur de tous les professionnels du secteur sans exception aucune pour arriver ensemble à un lendemain meilleur pour le cinéma algérien». Le ministre a également souligné que son département «travaillera sans relâche pour traduire concrètement et sur le terrain les recommandations de ces Assises et soutenir l’orientation artistique et économique adoptée par l’Etat».