A moins de huit jours de l’expiration du délai pour le dépôt des dossiers d’engagement dans la course au palais d’El Mouradia, seuls trois candidats affirment avoir clôturé l’opération de collecte des signatures et donc réussi à surmonter l’écueil des parrainages.
Qui des 34 postulants à la candidature pour l’élection présidentielle du 7 septembre prochain réussiront à valider leurs candidatures ? A moins de huit jours de l’expiration du délai pour le dépôt des dossiers d’engagement dans la course au palais d’El Mouradia, seuls trois candidats affirment avoir clôturé l’opération de collecte des signatures et donc réussi à surmonter l’écueil des parrainages.
Il s’agit de deux candidats partisans, Youef Aouchiche, Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), et Abdelali Hassani Cherif, président du Mouvement pour la société et la paix (MSP). Le troisième prétendant ayant réussi à surmonter cet écueil est Saida Naghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA).
La candidature de cette dernière a surpris plus d’un, puisque c’est la première fois dans les annales des élections présidentielles dans le pays qu’une femme présidente d’une organisation patronale s’engage dans une telle échéance. Ainsi et selon nos sources, Saida Naghza a pu réunir les signatures exigées par la loi grâce à la mobilisation de son entourage, et déposera incessamment son dossier de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
N’ayant pas été confronté à des contraintes ou difficultés majeures pour la collecte des signatures et légalisation des formulaires, le candidat du FFS a affirmé que l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions, à l’exception de quelques entraves dans certains bureaux. Le prétendant du doyen de l’opposition a pu recueillir plus de 1000 parrainages d’élus locaux dans plus de 29 wilayas. «Nous avons atteint le nombre requis par la loi et nous avons également collecté les signatures des citoyens.
Cette dernière constitue pour nous un acte politique», précise le premier responsable du parti, qui compte déposer officiellement le dossier de candidature auprès de l’ANIE très prochainement.
Abdelali Hassani Cherif, le leader du MSP, est, quant à lui, officiellement candidat à la présidentielle de 2024 puisque son dossier a été validé par l’Autorité dirigé par Mohamed Charfi. «Nous avons déposé notre dossier auprès de l’ANIE, et actuellement nous nous attelons à présenter notre programme, qui repose sur 5 axes et 62 engagements, à leur tête la réforme du système politique, la réhabilitation du modèle économique et la protection du front social», a expliqué le candidat du MSP.
La course contre la montre
En outre, la direction du candidat de la coalition Stabilité et Réforme a expliqué que depuis le début de l’opération de collecte des signatures, le professeur Belkacem Sahli a entamé une tournée dans les différentes wilayas et communes du pays. Il a également eu des rencontres directes avec les citoyens et les élus locaux.
Ce processus, selon les responsables de cette formation, progresse à un rythme avancé, puisque la première condition liée à l’obtention de signatures dans 29 wilayas a été remplie. «Nous avons obtenu officiellement et jusqu’à hier les signatures dans 44 wilayas. Il ne reste pas beaucoup pour finaliser la collecte des 600 signatures d’élus locaux.
Il n’en reste plus que quelques-unes pour achever l’opération», soulignent les responsables du parti. M. Sahli animera une conférence de presse après le dépôt de dossier de candidature pour faire le point sur les différents résultats et les conditions politiques et techniques dans lesquelles le processus s’est déroulé.
En outre, nombreux sont les candidats qui ont évoqué des contraintes freinant l’opération de collecte des signatures. Certains, à l’instar de Louisa Hanoune, candidate du Parti des travailleurs (PT), et Zoubida Assoul, dirigeante de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), ont saisi à maintes reprises le président de l’ANIE pour dénoncer les dysfonctionnements persistants.
Face à cette situation, Mme Hanoune a exprimé ses inquiétudes et a même laissé entendre qu’elle pourrait se retirer de la course à la présidentielle. «Nous avons prouvé l’échec du système électoral, à commencer par la loi électorale. Un échec total lors de cette première étape qui prouve qu’il n’y a pas de garantie», a déclaré avant-hier la secrétaire générale du PT.
Et de rappeler les trois interpellations de l’ANIE au sujet des dysfonctionnements marquant l’opération de collecte des souscriptions des électeurs et des élus, des requêtes «sans suite» qui ont démontré «l’inefficacité de nos démarches», regrette encore Mme Hanoune, qui fera remarquer que ladite opération de collecte est marquée des «mêmes caractéristiques que ce soit en interne ou au sein de notre émigration».
Et de soutenir que la situation «se clarifiera dans les tous prochains jours et chacun fera sa lecture, et le parti prendra une décision politique avant la fin de la période de collecte des signatures».
Six organisations appellent le président Tebboune à briguer un second mandat
Six organisations nationales ont appelé, hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à se présenter à l’élection présidentielle du 7 septembre, afin de «poursuivre son programme ambitieux pour réaliser les objectifs de l’Algérie nouvelle».
L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), l’Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM), l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) et l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont appelé, dans un communiqué conjoint, le président de la République à «poursuivre son programme national ambitieux, au service du pays et par fidélité au serment fait aux chouhada».
Cet appel exprime «leur adhésion aux efforts et aux nobles intentions du président de la République, et leur reconnaissance de ce qu’il a accompli durant son premier mandat, dans le but de réaliser les objectifs de l’Algérie nouvelle dans les domaines économique, social et culturel, outre le côté relatif à la mémoire nationale», précise le communiqué.
Par la même occasion, les organisations ont souligné «leur engagement à accompagner le président de la République, pour réaliser les nobles et légitimes ambitions de l’édification de l’Algérie nouvelle».