Adjuvar, club scientifique et culturel du département de pharmacie de l’université d’Oran, a organisé, samedi dernier à la salle de cinéma El Maghreb (ex-Régent), la cérémonie de remise des diplômes de la promotion 2022 au profit des docteurs en pharmacie.
Pas mal d’animations étaient au menu, notamment la performance du dessinateur Tounsi Bekir qui, à l’aide de colle et de sable, a croqué le portrait d’une diplômée en train de tirer son chapeau, mais encore des discours, ceux des chefs de départements (de médecine et de pharmacie) et d’enseignants universitaires. Sur 408 nouveaux diplômés recensés cette année, 151 étaient présents, samedi dernier, à la salle El Maghreb, en compagnie de leurs familles, pour recevoir enfin le fameux diplôme, qui leur ouvre droit au monde du travail.
Cela dit, au-delà de l’aspect joyeux de la cérémonie, ces étudiants, nouvellement diplômés, avaient pleinement conscience qu’il ne leur sera pas de tout repos d’ouvrir rapidement leurs propres officines, l’agrément étant donné ces derniers temps au «compte-gouttes». «La pharmacie ne se résume pas uniquement à la pharmacie d’officine où l’agrément ne s’obtient pas facilement en ce moment. Il y a plusieurs branches à la clé.
On peut passer le résidanat, faire une carrière hospitalo-universitaire, ou aller vers le domaine de l’industrie», explique Nesrine Benghemouga, présidente du club Adjuvar. «Aujourd’hui, à la faculté d’Alger, il y a des masters, par exemple celui en cosmétologie, qui durent deux années. A cela, autre nouveauté, si le mémoire de l’étudiant en fin d’étude s’avère être intéressant, il peut être concrétisé en projet et se transformer en start-up. C’est déjà le cas pour 11 mémoires», explique-t-elle encore.
Pour ce qui est des agréments relatifs à l’ouverture de nouvelles officines, on apprendra qu’une opération d’assainissement a été menée l’année dernière, et ceux et celles, dans le rang des pharmaciens, qui avaient déjà bénéficié d’un agrément pour ouvrir une officine se sont vus rayer des listes d’attentes en vue de l’obtention d’autres agréments.
«Après six années d’études, son diplôme en main, un docteur en pharmacie peut déposer son dossier pour ouvrir une pharmacie à Oran et dans les environs. Si on lui rend une réponse favorable pour ouvrir dans une ville environnante, il ne rejette pas le dossier pour en ouvrir une à Oran. Tout en ayant une officine ailleurs, il reste sur la liste d’attente pour en obtenir dans sa ville», fait-on savoir.
D’où l’opération d’assainissement qui a été menée l’année dernière pour barrer des listes d’attente celles et ceux qui avaient déjà une officine.