Le département d’aéronautique de la faculté de génie mécanique de l’Université des sciences et de la technologie d’Oran (USTO-MB) a investi près de 12 millions de dinars pour l’acquisition d’un simulateur de vol, apprend-on auprès de Maamar Boudia, porte-parole de cet établissement.
L’équipement en question représente un outil pédagogique d’une importance capitale pour les étudiants, futurs ingénieurs en aéronautique, leur permettant via des travaux pratiques de se familiariser avec les outils essentiels intégrés dans le cockpit d’un avion de type monomoteur.
«Le modèle de base d’un simulateur de vol et son système visuel doivent être équipés d’un logiciel de simulation de vol qui combine avec précision l’horizon artificiel, la manette des gaz et le palonnier», est-il noté dans les spécifications techniques. Le système visuel est conçu de sorte à présenter un environnement visuel incurvé pour recréer des conditions de vol pratiques et une immersion proche de la réalité. L’équipement de type Sevpro-35 est doté de plusieurs fonctions dont celles qui permettent de restituer les effets induits sur les commandes telle la prise en compte de la vitesse, des vibrations, des effets aérodynamiques, de la position des compensateurs, etc. Le simulateur est, précise-t-on encore, conçu pour fonctionner en mode «vol à vue» de type VFR, acronyme anglais pour «visual flight rules». Un mode de pilotage considéré comme le plus simple car s’agissant seulement de voir directement avec les yeux pour contourner les obstacles ou évaluer les approches nécessaires à un bon atterrissage. Il est cependant conditionné par des situations de visibilité optimales et qui sont codifiées.
Ce mode s’oppose aux règles de vol aux instruments de type IFR (sigle anglais pour instruments flight rules) qui imposent un respect strict des trajectoires pour éviter les collisions autant avec les reliefs en cas de mauvaise visibilité qu’avec d’autres appareils dans les zones surchargées. Ici, les indications des instruments à bord sont couplées avec les instructions et les directives données par les contrôleurs aériens.
A noter pour cette année que cette spécialité aéronautique a intéressé 181 nouveaux bacheliers sur plus de 5000 répartis sur 22 offres de formation selon la première phase (en attendant les recours) des statistiques globales du bac 2024 orientés vers l’USTO et qui sont par ailleurs largement dominées par la filière ST (Sciences et technologie) avec 1125 affectations. L’aéronautique parait donc comme une formation d’avenir sachant évidemment que la spécialité englobe plusieurs métiers.