Demande mondiale de pétrole 2024-2025 : L’OPEP réduit légèrement ses prévisions

12/09/2024 mis à jour: 02:28
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Le rapport mensuel de l’Opep publié le 10 septembre intervient un jour après que le Brent a atteint son plus bas niveau depuis mars 2023 - Photo : D. R.

Selon les prévisions de l’Opep, «la demande des pays non membres de l’OCDE devrait être le moteur de la croissance de l’année prochaine, avec une augmentation d’environ 1,6 mb/j, grâce aux contributions de la Chine, du Moyen-Orient, des autres pays d’Asie et de l’Inde». La demande de l’OCDE devrait en outre augmenter d’environ 0,1 mb/j, les Etats-Unis contribuant le plus à cette hausse.

Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 ont été légèrement revues à la baisse par l’Opep, dans son dernier rapport mensuel. «Un ajustement mineur de 80 000 barils par jour qui reflète, principalement les données réelles reçues depuis le début de l’année», précise l’Organisation.

L’Opep a ainsi a ajusté la courbe de la demande à environ 2,0 millions de bpj, contre une croissance de 2,11 millions de bpj attendue le mois dernier, «ce qui reste bien supérieur à la moyenne historique de 1,4 mb/j observée avant la pandémie de Covid-19», écrit l’Opep dans son rapport du mois de septembre 2024 publié en ligne. L’Organisation  avait maintenu jusque-là ses prévisions inchangées depuis leur première élaboration en juillet 2023.

L’Opep souligne que «la demande de pétrole de l’OCDE devrait augmenter d’environ 0,1 mb/j en 2024, les Etats-Unis étant responsables de la totalité de la croissance, alors que la demande de pétrole des pays non membres de l’OCDE devrait augmenter d’environ 1,9 mb/j». Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025 «sont également légèrement revues à la baisse, à 1,7 million de b/j, ce qui représente une révision à la baisse de 40 000 b/j».

Selon les prévisions de l’Opep, «la demande des pays non membres de l’OCDE devrait être le moteur de la croissance de l’année prochaine, avec une augmentation d’environ 1,6 mb/j, grâce aux contributions de la Chine, du Moyen-Orient, des autres pays d’Asie et de l’Inde». La demande de l’OCDE devrait en outre augmenter d’environ 0,1 mb/j, les Etats-Unis contribuant le plus à cette hausse. L’OPEP s’est montrée, par ailleurs, optimiste sur le plan économique, relevant sa prévision de croissance économique pour 2024 de 2,9 à 3%.

L’Organisation a laissé sa prévision pour 2025 inchangée à 2,9% et a déclaré qu’il était possible de revoir à la hausse le chiffre de l’année prochaine. «A l’avenir, la croissance économique de la Chine devrait rester bien soutenue», a déclaré en outre l’OPEP dans le rapport. L’OPEP relève que la production réelle du groupe a chuté en août, principalement en raison des troubles politiques ayant impacté la production de pétrole en Libye.

L’OPEP+ a pompé 40,66 millions de barils par jour en août, soit 304 000 barils par jour de moins qu’en juillet, en raison notamment  de la baisse survenue en Libye. Le document prévoit une demande de brut OPEP+, à 43,8 millions de b/j au quatrième trimestre, ce qui laisse théoriquement une marge de manœuvre pour une production plus élevée du groupe.

Le rapport mensuel de l’Opep publié le 10 septembre 2024, intervient un jour après que le Brent a atteint son plus bas niveau depuis mars 2023, et cinq jours après que l’OPEP et ses alliés ont reporté à décembre une augmentation de la production de 180 000 b/j prévue pour octobre.

L’OPEP+ a mis en œuvre une série de réductions de production depuis fin 2022 pour soutenir le marché, dont la plupart sont en place jusqu’à fin 2025. Le prix du pétrole était hier en hausse,  le brut Brent se négociant aux alentours de 71 dollars le baril, après avoir chuté un jour auparavant aux alentours de 69 dollars, le plus bas depuis décembre 2021.

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