Ils sont 800 061 candidats, dont 52% de filles, à passer l’examen du BEM à travers 2 967 centres à partir de demain. La moyenne de 10/20 serait de nouveau requise cette année pour l’admission.
C’est à partir de demain et jusqu’à mercredi que les candidats au Brevet d’enseignement moyen (BEM) entameront leurs épreuves. Les candidats seront examinés dans 10 matières : arabe, physique, mathématiques, sciences de la nature mais aussi histoire-géographie… Les révisons se poursuivent encore et jusqu’aux dernières heures. Dans certaines écoles privées qui proposent des cours de soutien, c’est encore le rush.
La pluie n’a pas dissuadé les élèves de se déplacer tôt le matin. Le travail de groupes est visiblement plus motivant. «Chez soi, on n’a pas forcément envie de faire ces dernières révisions seuls, et en plus on s’entrainant ensemble la pression baisse et la peur est surmontée», témoigne une candidate, surtout que jusque-là, les candidats n’ont pas eu le temps de se constituer en groupes. Ce n’est qu’après le «BEM blanc» que les absences massives sont tolérées. Hier encore, on n’en finit pas avec les révisions, surtout les matières à coefficient important, mais les autres, d’apparence plus simples, restent, disent-il, «la bête noire».
Pour certaines matières (éducation civique, éducation islamique et histoire-géographie), «les cours sont chargés» dit Samy et cela «prend tout notre temps». En groupes, c’est plutôt les exercices «pratiques» qui priment. Les élèves préfèrent imprimer et travailler sur les sujets datant de plus de trois ans. Car, appréhendent-ils, les sujets de cette année seront certainement «ordinaires». Autrement dit, pas confectionnés dans un contexte d’une pandémie sanitaire (Covid-19). «On doit s’attendre à des sujets compliqués, peut être difficiles. Car nous avons eu une année normale sans soucis et sans mesures contre la pandémie», explique une camarade de Samy.
D’ailleurs, même si ce n’est toujours pas annoncé officiellement, cette année, la moyenne de 10/20 serait de nouveaux requise pour admission. Donc, retour à la normale après trois années fonctionnant avec des mesures exceptionnelles, imposées par la pandémie de la Covid-19. Aucune autre nouveauté n’a été introduite dans l’organisation de cet examen. Ceux n’ayant pas décroché la moyenne requise, la moyenne annuelle vient les «sauver» pour un passage au cycle secondaire en additionnant cette dernière à celle de l’examen et le total sera divisé par deux.
Les sujets des examens sont imprimés dans les Centre régionaux pour les examens et concours (Orec) et déjà distribués aux directions d’éducation (DE) depuis jeudi. Les services de la Protection civile ont effectué des visites de prévention et de sécurité dans l’ensemble des centres d’examen pour veiller aux respects des normes exigés, a annoncé la Direction générale de la Protection civile (DGPC), dans un communiqué rendu public hier. Un dispositif préventif et opérationnel dédié aux examens de fin d’année est enclenché.
En plus des visites de prévention des centres d’examen, visant la sécurisation des lieux, un dispositif opérationnel sera mis en place annonce la même direction. 18 550 agents d’intervention, 1 414 ambulances et 995 engins d’incendie sont mobilisés. Le premier jour, les candidats composeront dans quatre épreuves, à savoir langue arabe, physique, sciences islamiques et sciences civiques.
Les mathématiques, l’anglais et histoire-géographique sont prévus mardi 7 juin et le dernier jour est réservé pour la langue française, sciences de la nature et tamazight dans l’après- midi pour les candidats concernés. Sur le plan organisationnel, le ministère de l’Education nationale dit être mobilisé et fin prêt en mettant tout les moyens nécessaires pour assurer des conditions confortables aux élèves-candidats. Statistiquement, ils seront 800 061 candidats, dont 52% de filles, à passer cet examen à travers 2 967 centres.
Belabed insiste sur le «respect» des heures d’ouverture des centres
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a présidé une conférence nationale, par visioconférence, consacrée aux instructions et orientations à suivre pour garantir le succès de l’examen du BEM session 2023, dont les épreuves débuteront demain a indiqué vendredi un communiqué du ministère.
Lors de cette conférence qui s’est déroulée, jeudi, en présence de cadres du secteur, le ministre a affirmé qu’il «veillera personnellement et directement sur le déroulement de l’examen du BEM (session 2023), depuis la réception et la sécurisation des sujets au niveau des centres d’examen jusqu’à la fin des épreuves», précise le communiqué.
Dans ce contexte, le ministre a insisté sur l’impératif de respecter les procédures relatives à cet examen, notamment concernant à «la discipline et le respect des heures d’ouverture officielle des centres par les encadreurs et les candidats, des heures d’entrée et de sortie, ainsi que le respect de la réglementation en vigueur en la matière», affirmant la nécessité «d’assurer un climat propice aux candidats parmi les personnes aux besoins spécifiques et à ceux qui se trouvent dans des établissements hospitaliers».
Par ailleurs, le ministre s’est enquis de la «disponibilité des directions de l’éducation, au niveau de chaque wilaya, pour garantir le succès de cet examen important, soucieux d’assurer à nos enfants les meilleurs conditions», ajoute le communiqué. M. Belaabed a appelé dans ce contexte, à «la vigilance et la prudence, outre le suivi en temps réel de toutes les étapes de l’opération jusqu’à la fin des épreuves», relevant l’obligation «de contrer, par la force de la loi, les cas de triche», ce qui implique «l’intensification des efforts pour préserver la crédibilité des épreuves». R. S.