De nombreux touristes y vont pour passer leurs vacances de fin d’année : Le Sud algérien, une destination en vogue

28/12/2023 mis à jour: 03:23
20699
L’absence de bruit urbain laisse place à une symphonie naturelle, où seuls résonnent le souffle du vent et les murmures du désert - Photo : D. R.

Le réveillon du Nouvel An revêt une atmosphère spéciale. Les festivités dans le Sud sont marquées par des danses traditionnelles, de la musique locale et des chants.

Les vacances de fin d’année au Sud sont souvent une période privilégiée pour de nombreux Algériens. Beaucoup partent à la découverte des régions désertiques et des oasis pittoresques. Certains optent pour des circuits organisés pour mieux explorer ces vastes territoires avec l’apport de guides, les dunes impressionnantes et les cultures nomades qui y vivent.

D’autres préfèrent des escapades plus familiales, privilégiant des séjours dans des oasis ou des villes, telles que Tamanrasset, pour profiter du calme, découvrir la culture locale et se ressourcer loin de l’agitation urbaine.

Le réveillon du Nouvel An revêt une atmosphère spéciale. Les festivités sont marquées par des danses traditionnelles, de la musique locale et des chants. Les feux de camp illuminent la nuit et créent une ambiance chaleureuse et conviviale, propice aux échanges et aux moments de partage.

A minuit, l’excitation atteint son paroxysme, les embrassades et les vœux de bonheur fusent dans une ambiance d’euphorie collective. Deux pôles sont dominants : Djanet et Tamanrasset. La demande sur les randonnées et méharées est très importante.

Elles offrent des expériences uniques et sont devenues, de l’avis de la majorité des agences de tourisme, des activités incontournables, voire des classiques, pour les voyageurs avides de nouvelles sensations et d’authenticité. La clientèle nationale est composée de la tranche des 25-45 ans, assez aisée, avec un pouvoir d’achat appréciable.

Les produits varient entre 70 000 et 85 000 DA. Sur la région du Sud-Ouest, nous avons Taghit, Beni Abbès, Timimoun, ensuite vient le M’zab, plus au nord est le Souf. Une région perce cette année : El Goléa, qui propose des plans innovants du fait de certains atouts (vieux Ksar, l’église Saint-Joseph, le grand lac).

Certains développent des «combinés de circuits» (M’zab, Gourara ou Gourara, Saoura, Taghit, Beni Abbès à partir de Timimoun ou d’Adrar). Les animations restent importantes pour donner de la consistance aux offres sahariennes (escapades en VTT, dromadaires et quad).

La magie du Sud pour le nouvel an

«La marche, le trek et les ballades ou randonnées sont devenus le meilleur moyen de découvrir des paysages et des sites d’endroits reculés du Sud. Cependant, les agences sont fragmentées, n’ont pas de vision, de stratégie par produit ou par territoire pour se positionner.

Le transport aérien a boosté la demande avec des remises de 50% pour les clients d’agences plus de 10 sièges par desserte», constate Mohamed Bourad, consultant en tourisme. Le tourisme saharien est le fer de lance du secteur.

«Actuellement, il y a un grand travail qui se fait au niveau du Sud, surtout après l’instauration du visa à l’arrivée, il y a des avions qui arrivent directement d’Europe et c’est très bénéfique pour les localités comme Djanet et Timimoun. Nous recevons chaque mois 1000 à 2500 demandes», confit à El Watan Abdelhamid Terghini, chef de cabinet du ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

En termes d’hébergement, il n’y a pas beaucoup de concentration d’hôtels, mais il faut savoir qu’Adrar, par exemple, est la troisième ville en termes d’investissements touristiques après Alger et Oran. C’est dire que les wilayas du Sud ont pris conscience de l’importance du tourisme saharien qui a quand même ses spécificités.

Un tourisme qui n’a pas besoin de beaucoup d’hôtels mais d’infrastructures qui s’intègrent avec la nature, comme les maisons d’hôtes, un tourisme de plein air, d’aventure et de découverte. Le touriste quand il vient au Sud passe généralement une nuit à l’hôtel à l’arrivée et une autre nuit à son retour, le reste du séjour, il le passe dans des bivouacs.

Le bivouac, loin de l’agitation du monde moderne, offre un temps de pause propice à la réflexion, à la contemplation et à la connexion avec la nature. L’absence de bruit urbain laisse place à une symphonie naturelle, où seuls résonnent le souffle du vent et les murmures du désert. Algériens et touristes étrangers partagent ces moments sans modération.

Les circuits dans le Sud (les ksours, boucle des oasis) mettent en valeur les trésors de ces régions et offrent des expériences inoubliables aux visiteurs. Passer le réveillon au Sud, c’est se laisser porter par la magie du désert et commencer l’année en beauté, dans un cadre exceptionnel et chargé d’histoire.

Copyright 2024 . All Rights Reserved.