Le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a invité, hier, les PME à bénéficier d’une assistance technique sur les exigences des marchés locaux et internationaux dans le secteur de la datte.
Dans le cadre de la coopération avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), le ministère lance un appel à candidature en direction des PME activant dans la filière dattes au niveau de la wilaya de Biskra.
Les PME intéressées pourront bénéficier d’une assistance technique financée et menée par le programme de coopération de l’Onudi, intitulé «Renforcement des chaînes de valeur de l’accréditation dans la région arabe». L’assistance technique portera sur les exigences des marchés locaux et mondiaux en termes de sécurité et de santé alimentaires ainsi que sur les exigences à l’exportation.
Les PME sont invitées à remplir en ligne, avant le 8 mai 2023, le formulaire de candidature disponible sur le lien électronique suivant : https://www.survs.com/survey/yoxthe3nln. Cet appel à candidature leur offre une opportunité pour améliorer leur compétitivité et leur permet de se conformer aux normes en vigueur sur les marchés locaux et internationaux.
Pour Ali Djoudi, expert et consultant spécialisé en phœniciculture, cette mesure serait plus intéressante si elle était destinée aux producteurs. «Les producteurs ont besoin d’une assistance technique à travers une formation sur les différentes normes qui existent sur le marché international.
Les normes de la FAO, de l’Union européenne ou au Canada ne sont pas les mêmes. Nos producteurs n’en ont aucune idée», explique-t-il. Il appuie ses propos par le fait que la préparation de la qualité du produit final s'élabore dans le premier maillon de la chaîne qu’est le producteur.
Pour notre expert et ancien directeur de l’Office national des dattes, il est également question de revoir les codes dans toute la filière. «Recenser, former et assister le producteur sont les premières étapes dans la réorganisation de la filière dattes.
Elles doivent absolument être accompagnées par une sélection minutieuse des producteurs afin de mieux cerner la production mais aussi pour éviter les soucis liés à l’absence de traçabilité», recommande M. Djoudi, qui appelle aussi à encourager le travail féminin dans cette filière et à mettre en place les moyens au profit des producteurs, tels que l’investissement dans les plants du palmier algérien, la promotion des différentes variétés de la datte locale et aussi les soutenir dans le volet logistique, dont essentiellement le transport entre disponibilité et prix surtout.
Il appelle en dernier à mettre en place des clusters et des offices de gestion de l’opération du stockage à la commercialisation passant par l’emballage. Le but serait, selon M. Djoudi, de mettre fin à la spéculation, assurer une stabilité des prix et la fluidité des opérations de commercialisation.