C’est aujourd’hui que se termine la Coupe d’Afrique de football et commence la préparation à la Coupe du monde à laquelle l’Algérie est invitée à se qualifier avec la lourde tâche d’éliminer le Cameroun.
Mais en parallèle, on a pu voir passer plusieurs coups d’Etat sur le continent, après ceux du Gabon et du Soudan en 2019, du Mali en 2020, ceux de Guinée, Mali à nouveau et Soudan encore en 2021, deux putschs ou tentatives de putsch ont eu lieu pendant que tout le monde regardait les matchs, au Burkina Faso fin janvier 2022, et début février en Guinée-Bissau.
Depuis les années 1960, on dénombre ainsi près d’une centaine de tentatives et coups d’Etat en Afrique, dont deux algériens, en 1965 contre le président Ben Bella et en 1992 contre le président Chadli, auxquels on peut même rajouter celui de 2019 contre le président Bouteflika, celui-ci n’étant pas parti de son plein gré ou à la suite d’élections, mais sous la pression de l’armée, elle-même poussée par des millions d’Algérien(ne)s sorti(e)s dans les rues.
A titre de comparaison, le dernier coup d’Etat en Asie a eu lieu en 2019 en Birmanie, en Amérique du Sud en 2010, Equateur, l’année 2006 sur le continent océanique, aux Iles Fidji, et en Europe le dernier coup d’Etat fut enregistré dans la République de Lougansk, Etat sécessionniste d’Ukraine, en 2004, suivant la Géorgie en 1992 et l’Espagne en 1981, où le colonel Molina tentait de destituer par la force le président du gouvernement Calvo-Sotelo, par ailleurs marquis de Ria de Ribadeo. L’Algérie, africaine, peut-elle encore s’adonner aux coups d’Etat ?
On ne sait pas, car la gouvernance est mal définie, les rapports de force assez flous et l’autoritarisme encore présent. Pour revenir au football, Hamid Zouba, entraîneur et ancien joueur qui s’est éteint ce 2 février, aura laissé cette phrase : «Un responsable ordinaire peut faire illusion sur ses mérites, par contre, un sportif est immédiatement sanctionné par ses résultats, quels que soient ses efforts et ses connaissances.»