Cybercriminalité : L'entité sioniste fournit un logiciel espion au makhzen

15/04/2023 mis à jour: 03:24
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Rabat, qui a déjà eu recours à un logiciel d’espionnage développé par l’entité sioniste donnant lieu au scandale «Pegasus», s’est vu proposer un nouveau logiciel espion développé par une entreprise israélienne qui pourrait être utilisé contre des journalistes et des personnalités politiques, selon des sources reprises par l’agence officielle APS. 

Citizen Lab, un laboratoire de recherche canadien, affirme sur son site web avoir pu identifier «au moins cinq victimes de la société civile» infectées par un logiciel espion fabriqué par la société sioniste QuaDream Ltd. Sans vouloir révéler les identités des victimes, les rédacteurs du rapport situent ces attaques «en Amérique du Nord, en Asie centrale, en Asie du Sud-Est, en Europe et au Moyen-Orient». «Parmi les victimes figurent notamment des journalistes, des personnalités de l’opposition politique et un employé d’une ONG», écrit l’équipe du Citizen Lab, qui a développé des indicateurs ayant permis la mise à nu de ce nouveau logiciel espion sur la base d’une analyse d’échantillons partagés par Microsoft Threat Intelligence. D’après des articles de presse, QuaDream a vendu son produit à plusieurs pays et l’a proposé à d’autres, notamment le Maroc. 

L’entreprise QuaDream active depuis plusieurs années dans le développement de logiciels espions sophistiqués, traitant avec de nombreux clients gouvernementaux, révèle le document. «La société a des racines communes avec NSO groupe ainsi que d’autres sociétés de l’industrie (sioniste) de logiciels espions commerciaux et les propres agences de renseignement du gouvernement», est-il possible de lire dans un rapport de Citizen Lab. 

Selon ce rapport, qui se veut un signal d’alarme contre la prolifération de ces nouvelles armes d’intelligence que sont les logiciels d’espionnage, l’analyse internet pour les serveurs QuaDream a permis l’identification de 600 serveurs et 200 noms de domaines liés au logiciel espion entre 2021 et 2023. 

Le logiciel fabriqué et commercialisé par cette entité permet, selon les explications de l’APS qui reprend le rapport de Citizen Lab, d’enregistrer le son d’un appel téléphonique, de prendre des photos et d’effectuer des recherches dans les fichiers des appareils à l’insu de l’utilisateur.

 Il permet également d’accéder aux données stockées à distance et d’autodétruire ses traces une fois désinstallé. Toujours selon le rapport, l’entreprise QuaDream a été fondée par un ancien responsable militaire de l'armée d'occupation sioniste et ancien membre de la société NSO, créatrice du logiciel espion Pegasus. 

Il est à rappeler, à ce propos, que le Maroc a été accusé à l’été 2021 d’avoir utilisé Pegasus, après une vaste enquête menée par un consortium de 17 médias internationaux sur la base de données obtenues par l’organisation Forbidden Stories et par Amnesty International. 

Selon ces sources, l’Algérie était la principale cible du royaume, qui pistait entre 2017 et 2019 – à travers ce logiciel –de hauts dirigeants civils et militaires algériens ainsi que des membres des services de renseignement, des ambassades algériennes à l’étranger et des militants. 

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