COP 28 : l’heure des bilans

30/11/2023 mis à jour: 01:07
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Marquant le premier bilan mondial qui évaluera les progrès concernant l’accord de Paris (COP 21), la COP 28 qui s’ouvrira aujourd’hui à Dubaï. 

Cet événement qui doit s’étaler jusqu’au 13 décembre sera l’occasion pour mettre en lumière les engagements actuels des pays. Aujourd’hui, lors de la COP 28, la plus importante, depuis l’accord de Paris, il est question d’abord de faire la première évaluation d'étape des progrès collectifs accomplis par les Etats vers les objectifs. 

Il s’agit plutôt d'évaluer la capacité globale des Etats du monde entier à tenir les objectifs universels de l’accord. Des engagements que l’ONU juge « hors-piste ». Des engagements qui mènent à 2 % seulement la baisse d’émissions entre 19 et 2030 au lieu de l’objectif initial fixé à 43 % pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 C°. 

Dans un rapport rendu public la mi-novembre, il est mentionné que les gouvernements doivent passer des « petits- pas » aux « pas de gants » lors de cette nouvelle COP. Cette dernière doit être un véritable tournant, « car nous sommes hors piste », avait déclaré Simon Stiel, secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations- Unies sur les changements climatique CNUCC. 

En dépit de quelques signaux de transition, les émissions de CO2 ont augmenté de 7 % entre l’Accord de Paris et aujourd’hui. Au niveau mondial, nous ne sommes pas sur la trajectoire nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5 ou 2 °C, estiment certains spécialistes. 

Deuxième épineux problème est c’est lui des dédommagements. Figure en effet la question des « pertes et préjudices », c'est-à-dire « le dédommagement » des pays vulnérables pour les dégâts occasionnés par les catastrophes climatiques. Une avancée historique et très importante pour les principaux intéressés, actée lors du dernier sommet, COP 27 de Charm el-Cheikh. 

Opérationnel ? Non, et ce n’est pas pour demain. La création d'un fond spécifique, et d'un comité de transition ont été décidée, mais rien n’a été avancé comme convenu.

En suspens aussi, la question de savoir qui seront les bénéficiaires, les pays les moins avancés et les petits pays insulaires ou l'ensemble des pays en développement… ? «Les discussions risquent d'être vives, difficiles, voire très difficiles. 

Les attentes sont fortes mais la confiance est très faible », estime Mark Tuddenham, responsable de l'information du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) surtout que son président, est très « controversé », Sultan Al Jaber, à la tête de la compagnie pétrolière. 

 

Dubaï

De notre envoyée spéciale  Nassima Oulebsir 

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