Les opportunités d’investissement, de coopération et de partenariats entre les entreprises algériennes et éthiopiennes, notamment dans les secteurs du pétrole, du gaz, des carburants, des engrais et des énergies renouvelables, étaient au centre des entretiens qui ont réuni, cette semaine à Addis-Abeba, les PDG de Sonatrach et de Sonelgaz avec le PDG d’Ethiopian Investment Holdings (EIH).
Les discussions qui entrent dans le cadre de la visite de travail du ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, en Ethiopie, ont permis de passer en revue l’expertise de l’Algérie en matière d’exploration, d’exploitation, de transport et de transformation des hydrocarbures, ainsi que dans l’industrie des engrais.
Le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, a ainsi «présenté les activités de l’entreprise, notamment dans la production, le transport et la distribution d’électricité, ainsi que les programmes en cours et à venir dans le domaine des énergies renouvelables, soulignant la volonté de l’Algérie d’accompagner l’Ethiopie dans le développement des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, suite à sa récente visite en Ethiopie», souligne un communiqué du ministère.
Mourad Adjal a en outre souligné la volonté de Sonelgaz «d’accompagner l’Ethiopie dans la production d’électricité à partir de diverses sources traditionnelles et non traditionnelles, notamment l’énergie solaire photovoltaïque, en plus de la possibilité de fournir à l’Ethiopie des turbines à gaz et des centrales électriques mobiles pour les zones isolées».
Il a également souligné la possibilité de «fournir et de distribuer l’électricité en renforçant les réseaux électriques et les transformateurs, en bénéficiant de l’expertise algérienne et des équipements fabriqués localement».
Dans le domaine des hydrocarbures, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé «la disposition de l’Algérie à fournir un appui technique et une formation à la partie éthiopienne, pour renforcer ses capacités en matière de recherche, d’exploration, d’exploitation et de transport d’hydrocarbures, de produits pétrochimiques et de produits pétroliers, en plus de développer l’industrie des engrais pour répondre aux besoins du marché éthiopien».
«Sécuriser l’approvisionnement en pétrole brut de l’Éthiopie»
Lors des entretiens, le PDG d’Ethiopian Investment Holdings (EIH), Brook Taye, a exprimé «la volonté de l’Ethiopie de renforcer la coopération économique avec l’Algérie et d’élargir les opportunités de commerce et d’investissement conjoints dans le cadre de l’intégration régionale africaine».
Il a également affirmé l’intérêt de son pays à «bénéficier de l’expérience de l’Algérie dans le développement de projets énergétiques et miniers, notant que l’Ethiopie se réjouit d’échanger des expériences et de l’expertise avec l’Algérie dans des domaines stratégiques».
Dans ce sillage, la délégation algérienne a eu des entretiens avec le PDG de la société éthiopienne Ethiopian Petroleum Supply Company (EPSE) chargée de l’approvisionnement en pétrole, Ismail Mehertu.
Les deux parties ont discuté du renforcement de la coopération commerciale entre Sonatrach et les sociétés éthiopiennes dans le domaine de la commercialisation du pétrole brut et des produits pétroliers.
Ismail Mehertu a souligné «l’importance de sécuriser l’approvisionnement en pétrole brut de l’Ethiopie, notant que son pays recherche des partenariats fiables pour répondre à ses besoins croissants en pétrole.
Dans ce contexte, la possibilité d’exporter du pétrole brut algérien vers le marché éthiopien a été évoquée, en plus de fournir du gaz naturel liquéfié (GNL) et du gaz de pétrole liquéfié (GPL)», souligne la même source.
Pour sa part, Rachid Hachichi a souligné que Sonatrach possède «une expérience pionnière et une vaste expertise dans la commercialisation des hydrocarbures et la satisfaction des besoins des marchés africains».
Il a exprimé la volonté de l’Algérie d’étudier la possibilité de «fournir du pétrole brut et des produits pétroliers à l’Ethiopie dans le cadre d’accords contractuels compétitifs, ce qui renforcerait la coopération économique entre les deux pays et servirait l’intégration énergétique africaine».
A l’issue des entretiens, les deux parties ont convenu de poursuivre les consultations techniques et commerciales pour explorer de nouveaux horizons de coopération entre les entreprises algériennes et éthiopiennes et renforcer l’intégration économique dans les domaines de l’énergie, des hydrocarbures et des énergies renouvelables, conclut le communiqué du ministère de l’Energie. Zhor Hadjam