Coopération algéro-européenne dédiée aux énergies renouvelables : Lancement officiel du projet TaqatHy+

15/04/2025 mis à jour: 10:44
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Le contrat d’exécution du projet TaqatHy+ a été signé, hier, au ministère de l’Energie

Le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a abrité, hier, la  cérémonie officielle de lancement de la nouvelle  phase du programme TaqatHy, devenu désormais TaqatHy+, dont les délais d’exécution  s’étendent  jusqu’en 2029, dans le cadre de la coopération algéro-européenne.

Pilotée par le ministère de l’Energie et dotée d’un financement conjoint de l’Union européenne  d’un montant d’environ 28 millions d’euros, dont une contribution financière de 13 millions d’euros de l’Allemagne - qui se charge en outre de la mise en œuvre via l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) -, la seconde phase du projet vise à accélérer le déploiement des énergies renouvelables, développer l’hydrogène vert et favoriser l’intégration de solutions innovantes dans le domaine de l’efficacité énergétique.  

Le projet TaqatHy+ «vise à accompagner l’Algérie dans sa transition énergétique à travers la promotion d’un développement global et durable, à créer de la valeur locale et à renforcer les capacités à travers notamment le développement des énergies renouvelables et l’hydrogène vert comme leviers stratégiques pour parvenir à un mix énergétique plus durable et générer des opportunités économiques», indique le ministère dans un communiqué diffusé à l’issue de l’événement qui a réuni de hauts représentants du ministère de l’Energie, de la délégation de l’Union européenne, de l’ambassade d’Allemagne, du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, ainsi que des acteurs-clés du secteur de l’énergie. 

Il s’agit en outre, selon les indications des parties en charge du projet, «d’améliorer l’efficacité énergétique, notamment dans le secteur des bâtiments et des institutions publiques, ce qui contribue à améliorer les coûts et à accroître la compétitivité. Et à réduire les émissions de méthane et le torchage dans l’industrie gazière, ce qui contribue au respect des engagements climatiques internationaux et stimule l’innovation technologique et le développement de nouvelles expertises locales». 

Dans un discours prononcé lors de la cérémonie, Noureddine Yassaâ, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Énergie, chargé des Energies renouvelables, a souligné que l’événement  dédié au programme TaqatHy+ qui vient compléter le programme Taqathy «représente un tournant majeur» en matière de coopération internationale dédiée à ce segment. 

A travers le lancement du programme TaqatHy+, «l’Algérie démontre sa vision stratégique de diversification de ses sources d’énergie et de renforcement de son efficacité, où les énergies renouvelables occupent une place centrale parmi les projets stratégiques, considérant que l’investissement dans ce domaine est devenu une nécessité urgente pour faire face aux défis économiques et environnementaux et garantir un avenir durable», a encore souligné Noureddine Yassaâ.

Système énergétique intégré

Il indiquera, en outre, que le programme se concrétisera à travers cinq axes de travail principaux qui se concentrent essentiellement sur «le renforcement des capacités institutionnelles et techniques dans le domaine des énergies renouvelables, la création de conditions favorables à la mise en œuvre de projets d’énergies renouvelables, la fourniture d’outils de développement de l’économie de l’hydrogène vert, l’élaboration d’une base de connaissances et d’informations sur le potentiel national des applications de l’hydrogène vert, et la fourniture d’outils de planification et de suivi pour réaliser l’économie d’énergie et la réduction des émissions». 

Il précisera que les résultats découlant du programme «seront utilisés pour créer un système énergétique intégré qui renforcera la diffusion de l’exploitation des énergies renouvelables et améliorera l’efficacité énergétique dans les différents secteurs». Un précédent contrat algéro-allemand avait été signé en 2023 pour lancer le projet TaqatHy, dans l’optique  d’«approfondir la coopération en vue de  l’intégration des technologies, le transfert de savoir-faire, l’assistance technique, ainsi que la formation et le développement de la fabrication locale de la majorité des équipements, notamment dans le domaine des énergies renouvelables», selon le ministère de l’Energie et des Mines. Les travaux avaient notamment abouti à une étude algéro-allemande portant sur l’évaluation économique de l’exportation de l’hydrogène vert algérien vers les marchés européens. 

Les résultats démontraient  «une compétitivité accrue de la production algérienne sur les marchés mondiaux et une infrastructure capable de soutenir l’expansion de cette industrie dans les décennies à venir, confirmant l’Algérie comme un fournisseur-clé dans l’approvisionnement énergétique global», avait indiqué GIZ. Les résultats des échanges entre les différentes parties et les conclusions de l’étude avaient été présentés lors d’un atelier  organisé, il y a quelques mois à Alger, par la GIZ pour analyser les défis et opportunités de l’hydrogène en Algérie. 

La rencontre complétait  les travaux précédents dédiés au programme TaqatHy, en vue d’identifier les opportunités et défis pour le développement de l’industrie de l’hydrogène vert et ses dérivés dédiés à l’export, ce qui a permis de «mettre en avant le potentiel considérable de l’ Algérie dans cette industrie, avec pour objectif favoriser une transition énergétique durable», selon les parties prenantes au projet. Zhor Hadjam
 

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