Coopération algéro-égyptienne : L’énergie et les travaux publics en ligne de mire

28/11/2024 mis à jour: 20:25
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Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics, a reçu l’ambassadeur égyptien en Algérie, Mokhtar Gamil Tawfik Warida

L’Algérie et l’Égypte sont à la recherche de nouvelles opportunités de coopération dans différents secteurs. C’est le cas dans l’énergie et les travaux publics. Les dossiers ont fait objet hier de deux rencontres.

 La première entre le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, et une délégation de la société égyptienne Arab Contractors, conduite par son vice-président, Sayed El Wazir. Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a pour sa part reçu l’ambassadeur de la République d’Egypte en Algérie, Mokhtar Gamil Tawfik Warida, qui a fait état de la volonté de certaines entreprises égyptiennes, notamment Arab Contractors, de participer au programme d’investissements publics dans le domaine ferroviaire. 


Ainsi, la réunion entre M. Arkab et les représentants du groupe égyptien a porté sur les perspectives de renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et l’Egypte dans les secteurs de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, selon un communiqué du ministère de l’Energie.  

Les deux parties ont examiné les opportunités de collaboration et d’investissement entre les entreprises algériennes et égyptiennes, notamment avec des acteurs majeurs comme Sonatrach, Sonelgaz et Sonarem. Les secteurs ciblés incluent l’industrie pétrolière et gazière, le développement des champs, la construction d’infrastructures hydrocarbures, la réalisation de centrales électriques, ainsi que la transformation des ressources minières en Algérie.

Lors de cette rencontre, M. Arkab a exprimés, selon la même source, son souhait de voir émerger des projets communs avec Arab Contractors. 


La délégation égyptienne a, de son côté, mis en avant le succès des entreprises égyptiennes opérant en Algérie, telles que Petrojet et Elsewedy Cables. 

Dans les travaux publics, le premier responsable du secteur, Lakhdar Rekhroukh, et le représentant diplomatique de l’Egypte en Algérie, ont souligné «l’importance de promouvoir les perspectives de coopération lors de la prochaine phase, de renforcer les investissements communs et d’établir des partenariats économiques bilatéraux dans le secteur, vu les expertises et les capacités remarquables dont disposent les deux pays». Les deux parties ont convenu également d’«échanger les expertises et expériences en matière de réalisation de projets ferroviaires et de transport guidé, en assurant la formation des ingénieurs et des cadres dans ces deux domaines à travers des échanges de visites entre les parties concernées».


Miser sur la grande commission mixte

Par la même occasion, l’ambassadeur égyptien a exprimé la volonté des entreprises de son pays d’investir dans les grands projets, notamment celui du développement du réseau ferroviaire et du transport guidé. Il a mis dans ce cadre l’accent sur l’importance de développer ce partenariat par la création d’un groupe de sociétés de réalisation algéro-égyptiennes pour décrocher des transactions et réaliser des projets communs dans le domaine des infrastructures de base en dehors des deux pays, indique le communiqué. 


A titre indicatif, ces réunions sont intervenues un mois après la visite effectuée par le président de la République en Egypte. 

Durant cette visite, les deux chefs d’Etat ont affiché leur volonté de renforcer la coopération économique entre les deux pays. Les deux parties misent d’ailleurs sur la grande commission mixte algéro-égyptienne qui tiendra sa 9e session début 2025 au Caire, selon la déclaration conjointe de Abdlemadjid Tebboune et de Abdel Fattah Al Sissi, faite à l’issue de cette visite. 

Les deux pays souhaitent en effet lancer de nouveaux investissements. L’emballage, les fibres synthétiques, les énergies renouvelables et les industries agroalimentaires notamment intéressent fortement les opérateurs économiques égyptiens, dont le volume des investissements en Algérie s’élève actuellement à près de 3 milliards de dollars (infrastructures, engrais, restauration...).

 Parallèlement, les échanges entre les deux pays sont passés de 600 millions de dollars à 1 milliard de dollars ces cinq dernières années, avec l’objectif de porter ce montant à 5 milliards de dollars dans les quatre prochaines années. 

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