Conseils des ministres des AE de l’OCI et de la ligue Arabe : Attaf appelle à la rupture des relations avec Israël

07/03/2024 mis à jour: 01:02
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Photos : D. R.

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, multiplie les sorties diplomatiques en vue de sensibiliser les différentes instances, régionales et internationales, sur la situation en Palestine, en particulier dans la bande de Ghaza.

Mardi et hier, le chef de la diplomatie algérienne a pris part, successivement, à la réunion extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères (MAE) de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), tenue à Djeddah en Arabie Saoudite, et à la 161e session du conseil de la Ligue arabe en Egypte.

Devant ses pairs dans les deux instances, Ahmed Attaf développe la même idée : dépasser les simples dénonciations de la sauvagerie israélienne à Ghaza, pour aller vers des mesures concrètes permettant d’arrêter cette agression.

«Il est temps de comprendre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas, à elles seules, à faire cesser le génocide et l’extermination systémiques dont Ghaza est le théâtre», lance-t-il, lors de la réunion de l’OCI, avant de reprendre la même déclaration devant les ministres les MAE de la Ligue arabe.

Il a plaidé ainsi pour «une action efficace sur tous les plans en vue d’intensifier la pression» sur l’occupant israélien et mettre un terme «à sa tyrannie et à sa barbarie».

Ahmed Attaf appelle, dans ce sens, à la rupture pure et simple des relations avec Israël. «Il aurait, également, été attendu et espéré que nous soutenions, sans hésitation et sans équivoque, la rupture des relations diplomatiques, culturelles, économiques, commerciales, militaires et sécuritaires avec l’occupant, comme l’avait demandé l’Union africaine (UA) il y a quelques jours», indique-t-il. Mais l’appel n’a pas eu d’échos auprès de l’OCI, dont la résolution, dénoncée d’ailleurs par Ahmed Attaf, s’est contentée d’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.

Soutenant la détermination de l’Algérie à poursuivre son effort diplomatique, à tous les niveaux, pour faire triompher la cause palestinienne, le ministre des Affaires étrangères a réitéré le même appel devant ses collègues de la Ligue arabe.

Devant cette instance, comme lors de son intervention à l’OCI, Ahmed Attaf définit les actions qui, estime-t-il, doivent être menées à tous les niveaux pour à la fois défendre «le droit des Palestiniens à vivre en paix dans leur Etat» et «mettre un terme à l’immunité illégale dont jouit l’agresseur israélien».

Il demande ainsi à ses pairs de mener une campagne auprès de l’Assemblée des Nations unies (ONU) pour «geler l’adhésion d’Israël», en s’inspirant «des mesures historiques prises par les Nations unies contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud jusqu’à sa disparition».

Invitant les membres de la Ligue arabe à faire en sorte que l’organisation rejoue son rôle dans le soutien indéfectible à la cause palestinienne, Ahmed Attaf plaide aussi pour le rejet de «ce qui est actuellement avancé par l’occupation israélienne sur l’avenir de Ghaza».

«Face aux thèses israéliennes promues sous le titre "Ghaza après la guerre", nous pensons en toute honnêteté et sincérité que la position arabe doit mettre l’accent sur trois constantes fondamentales et incontournables (…). Il n’y a pas d’autre avenir pour Ghaza que celui déterminé par les Palestiniens eux-mêmes.

Dans cette perspective, il est important que l’indépendance de la décision palestinienne, la volonté de son peuple et son droit soient respectés», martèle-t-il. Ahmed Attaf réitère, dans la foulée, l’appel de l’Algérie «à l’engagement des procédures nécessaires pour permettre à l’Etat de Palestine d’accéder au statut de membre à part entière de l’Organisation des Nations unies».

 

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