L’Algérie a été élue, hier à New York, par l’Assemblée générale de l’ONU, comme membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Elle entamera son mandat le 1er janvier 2024 et exercera ses fonctions jusqu’au 31 décembre 2025. Ont également été élus la Sierra Leone, la Corée du Sud, le Guyana et la Slovénie.
A noter que c’est la quatrième fois de son histoire que l’Algérie occupe un siège non permanent au Conseil de sécurité, après les mandats de 1968-1969, 1988-1989 et 2004-2005. Cette élection est un «succès diplomatique qui confirme le retour de l’Algérie nouvelle sur la scène internationale», a indiqué hier un communiqué de la présidence de la République.
«En reconnaissance à son rôle pivot dans sa région», l’Algérie a été élue, au premier tour, avec une écrasante majorité des voix, par l’Assemblée générale des Nations unies, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, pour un mandat de deux ans à compter du 1er janvier 2024, à l’issue d’un vote à bulletins secrets des 193 Etats membres de l’ONU, lit-on dans le communiqué.
«Cette élection, qui est à inscrire à l’actif de la politique étrangère de notre pays, traduit la considération et l’estime dont bénéficie le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de la part de la communauté internationale et reflète sa reconnaissance pour sa contribution en faveur de la paix et de la sécurité internationales», souligne le texte.
La même source insiste sur l’idée que «ce succès diplomatique (…) entérine la vision et l’approche du président de la République pour la préservation de la paix et la sécurité dans le monde, fondées sur la coexistence pacifique, le règlement pacifique des différends et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays dans le cadre d’une politique étrangère qui puise ses principes, ses valeurs et ses idéaux de notre guerre libératrice».
«Cette politique étrangère bénéficie aujourd’hui d’un cap et d’une vision qu’elle doit au président Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’Etat l’a également dotée d’un projet global et cohérent qui s’attache indissolublement à la défense des intérêts nationaux sous toutes leurs formes et en toutes circonstances», indique le communiqué de la présidence de la République.
«(…) Cette élection dans l’organe principal des Nations unies, garant du maintien de la paix et la sécurité internationales, confère à notre pays une responsabilité particulière en participant au sein du Conseil de sécurité, au processus décisionnel mondial, une occasion renouvelée pour notre pays de réaffirmer ses principes-valeurs et de partager sa vision sur les questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales.»
L’Algérie, qui ambitionne d’apporter sa contribution à l’action du Conseil de sécurité, est déterminée, ajoute le communiqué de la Présidence, «à focaliser ses efforts pour le renforcement de la paix et la sécurité internationales et d’un multilatéralisme revigoré avec des grands partenariats, la promotion des principes et valeurs du non-alignement ainsi que la poursuite de la lutte antiterroriste et la promotion de la participation des femmes et des jeunes à ces efforts internationaux».
«L’Algérie veillera également à porter la voix des pays arabes et africains et à assurer la défense des intérêts stratégiques communs sur les différentes questions relevant des compétences du Conseil de sécurité», a-t-on assuré.
C’est, rappelle-t-on, le 20 septembre 2022 que l’Algérie avait fait officiellement connaître son intention de briguer le poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. C’était d’ailleurs Ramtane Lamamra, le prédécesseur de l’actuel ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui avait procédé, au siège des Nations unies, à New York, au lancement de la campagne de promotion de la candidature de l’Algérie.
Ramtane Lamamra avait indiqué, lors de ses interactions avec ses homologues et les milieux diplomatiques et médiatiques présents aux Nations unies, que le prochain mandat au Conseil de sécurité constituera pour l’Algérie une occasion renouvelée de réaffirmer ses principes et de partager sa vision sur les questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité dans le domaine de la paix et de la sécurité internationales.