Alors que le conflit entre Kiev et Moscou fait toujours rage, le Kremlin a indiqué voir des «signaux positifs» venant du président élu américain Donald Trump. «Les signaux sont positifs. Trump, pendant sa campagne électorale, a dit qu'il perçoit tout cela (le conflit en Ukraine, ndlr) via des accords.
Et qu'il peut obtenir un accord qui amène à la paix», a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview diffusée hier et citée par l’AFP. «Il parle de paix, pas de confrontation, pas de volonté d'infliger une défaite stratégique à la Russie, ce qui le distingue favorablement de l'administration actuelle», a-t-il poursuivi. Selon D. Peskov, reste à voir si D. Trump «s'en tiendra à ses déclarations» de campagne.
Avec la victoire mardi à la présidentielle américaine de Donald Trump, se pose la question de la pérennité du soutien américain, qui a permis à l'Ukraine de résister aux troupes russes depuis février 2022. Le républicain a promis à plusieurs reprises de trouver rapidement une issue à ce conflit, sans expliquer comment il procéderait, appelant l’Europe à «se bouger».
Il a affirmé début septembre qu’il a un «plan précis » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, mais qu’il ne le dévoilerait pas afin de garder l’effet de «surprise». «Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti», a-t-il déclaré.
Sur le front, les troupes ukrainiennes sont en voie d'épuisement, souffrant de leur infériorité en armement et en personnel, et reculant sur de multiples secteurs dans l'est de l'Ukraine, où les troupes russes progressent plus rapidement ces dernières semaines.
Les Occidentaux refusent toutefois d'autoriser Kiev à frapper en profondeur le territoire russe avec les armes qu'ils fournissent et d'abattre les engins russes visant les villes ukrainiennes, de crainte que cela n'entraîne une escalade. Volodymyr Zelensky rétorque que Moscou mène déjà une escalade et a rejeté jeudi l'idée de discuter d'un cessez-le-feu avec la Russie ou de lui faire la moindre «concession», après que Moscou a intimé aux Occidentaux de négocier sous peine de «destruction de la population ukrainienne».
Le 25 septembre, D. Trump a vivement critiqué V. Zelensky, l’accusant de «refuser de conclure un accord» avec la Russie. «Nous continuons de donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky», a dénoncé le républicain à la présidentielle américaine, lors de sa campagne électorale en Caroline du Nord. «Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, je pense que c’est le meilleur commercial de la planète», a-t-il observé.
Il a affirmé début septembre qu’il a un «plan précis» pour mettre fin à la guerre en Ukraine, mais qu’il ne le dévoilerait pas afin de garder l’effet de «surprise». «Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti», a-t-il promis.
Donald Trump a usé de son emprise sur les républicains pour bloquer pendant des mois au Congrès une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide militaire à l'Ukraine, finalement adoptée fin
avril.