Les faits suggèrent que deux fois plus de personnes vulnérables peuvent être sauvées au même coût en déployant des ressources avant la catastrophe. Cette charte fixe les principes d’une action collaborative pour garantir une meilleure utilisation du financement pour gérer les risques et protéger les populations des pays vulnérables. Les coûts annuels de pertes et de dommages associés au climat varient entre 290 à 580 milliards de dollars.
Une Charte pour anticiper les catastrophes et œuvrer en faveur d’un avenir sûr et durable de la planète, particulièrement dans les pays vulnérables, a été lancée et adoptée dimanche au quatrième jour de la 28e conférence de l’ONU sur les changements climatiques (Cop28) qui a lieu aux Emirats arabes unis. Le principe de ce document est de mieux gérer l’argent en cas de catastrophe.
Autrement dit, il met l’accent sur la nécessité d’une meilleure préparation financière. Cela est de nature à soutenir également la mise en œuvre des alertes précoces, car l’un des principaux obstacles à la conversion des alertes précoces est le manque de ressources financières prédéfinies.
Plus de 98% des financements de crise sont mis en place après les catastrophes, malgré des données scientifiques fiables permettant de les prévoir. Les faits suggèrent que deux fois plus de personnes vulnérables peuvent être sauvées au même coût en déployant des ressources avant la catastrophe.
Cette charte fixe les principes d’une action collaborative pour garantir une meilleure utilisation du financement pour gérer les risques et protéger les populations des pays vulnérables. Les coûts annuels de pertes et de dommages associés au climat varient entre 290 à 580 milliards de dollars, estiment les participants à la table ronde organisée sous l’intitulé «La charrue face au désastre». On estime aussi que les pays vulnérables ont perdu 20% de leur produit intérieur brut (PIB) au cours des vingt dernières années.
Aussi, ces pays ont considérablement augmenté leur endettement en raison des impacts néfastes du changement climatique. L’ensemble des participants se sont mis d’accord sur la une feuille de route.
Toutes les agences onusienne, les représentants des pays se sont engagés pour adopter des attitudes précises afin que les risques soient réduits, que l’adaptation soit soutenue et que le financement soit en place pour permettre d’agir avant les impacts climatiques. Vasiti Soko, la directrice de l’Office national des désastres à Fidji, situé dans une région très vulnérable aux répercussions du changement climatique soulève une problématique qui freine tout progrès : la bureaucratie.
Le fonds vert pour le climat s’est aussi engagé pour aider les pays à améliorer leurs capacités d’alerte précoce pour minimiser les désastres. Mais surtout, a affirmé le représentant de l’UNDRR (Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe) «optimiser les investissements pour augmenter les connaissances des risques en impliquant toutes les organisations».