Deux affaires de fraude aux épreuves du baccalauréat ont été traitées par la brigade de lutte contre la criminalité cybernétique de la sûreté de wilaya. Elles concernent l’exfiltration de sujets des épreuves d’un centre d’examen et l’infiltration des réponses au moyen de téléphones portables et d’écouteurs par quatre personnes, toutes de sexe féminin.
Elles ont été présentées en citation directe. B. J. M. et K. Ch. ont écopé d’une année de prison et une amende de 100 000 DA pour le motif d’inculpation. Quant à A. S., elle s’est vu infliger 18 mois de prison également ferme et une amende de 200 000 DA. Sa condamnation à la réclusion a été décidée immédiatement en exécutoire. Enfin, concernant A. F. Z., le juge des mineurs a décidé de la confier à son tuteur.
Selon ce que nous avons pu savoir, outre ce que rapporte le communiqué de presse, il y a des candidats libres qui sont impliqués, les accusées n’ayant par ailleurs pas été appréhendées le même jour. En outre, les deux affaires ont eu pour cadre un centre d’examen à Sidi Ben Adda, un chef-lieu de commune distant de trois kilomètres de Aïn Témouchent.
Il reste cependant une interrogation qui s’impose et qui soulève la question de savoir comment la vigilance des surveillants, il y en a deux par salle d’examen en principe, a pu être prise à défaut sachant les risques élevés de fraude. Y a-t-il eu une enquête administrative pour situer les responsabilités ?
En effet, si recevoir une communication au moyen d’une oreillette cachée par le voile portée et un téléphone bien dissimulé peut passer inaperçu, il n’en est pas de même pour la transmission du sujet d’examen vers l’extérieur depuis la salle d’examen.
En effet, si une communication phonique est inenvisageable, il reste la solution de la transmission de la captation du sujet par image au moyen d’un smartphone, ce qui est une opération qui ne peut être soustraite aux regards. Quelle est alors la responsabilité judiciaire des surveillants, sachant qu’ils sont professionnellement aux avant-postes de la lutte contre la fraude ? Y a-t-il eu des sanctions administratives ?