En proie à une situation précaire, quatre syndicalistes licenciés en février 2020 par la direction du Complexe de machinisme agricole (CMA) de Sidi Bel Abbès lancent un énième appel pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
En effet, Naceri Ahmed, Gherouache Abdelkader, Mchernene Sidi Mohamed et Medane Mohamed ont de nouveau sollicité, ces derniers jours, les instances judiciaires et administratives pour l’application de jugements définitifs et exécutoires prononcés en leur faveur par le tribunal de Sidi Bel Abbès pour qu’ils réintègrent leurs postes de travail. Selon M. Naceri, la suspension des membres de la section syndicale du CMA a été jugée «arbitraire» et «contraire aux lois relatives aux conflits sociaux» par les instances judiciaires. Il rappelle qu’un mouvement de grève, précédé d’un préavis établi en conformité avec la loi, avait été enclenché par les travailleurs du complexe afin d’exiger la reprise des activités de base de l’entreprise et l’annulation de contrats de partenariat «non-concluants».
Les syndicalistes avaient, poursuit-il, rencontré au préalable le président du holding mécanique et convenu de la signature d’un accord portant sur l’avenir de l’activité industrielle au niveau du CMA. Cet accord n’a, cependant, pas été respecté et une correspondance avait été adressée par la section syndicale en août 2019 au ministre de l’Industrie, indique M. Naceri. Un mois après, en septembre 2019, une commission d’enquête est dépêchée à Sidi Bel Abbès, mais dont les conclusions sont «parcellaires», ajoute-t-il. Fin 2019, les syndicalistes sont convoqués par l’inspection générale du ministère de l’industrie où, à l’issue d’une séance de travail, l’option d’une grève générale se dessine clairement. «Après notre suspension, nous avons saisi la justice.
Celle-ci s’est prononcé en notre faveur le 4 février 2021 après avoir entendu toutes les parties concernées», déclarent à El Watan les syndicalistes licenciés. D’après eux, une tentative de trouver une solution consensuelle a été menée en avril 2021 en direction du holding Mécanique, mais n’a malheureusement pas abouti. «Nous avons déposé plainte en référé devant le tribunal et en juin 2021 un autre jugement a été prononcé en notre faveur prévoyant une amende journalière astreignante pour le CMA, avec effet à compter du 29 mars 2021», expliquent-ils.
Malgré tous ces jugements, les syndicalistes n’ont toujours pas recouvré leurs droits et demeurent dans l’attente de l’application de la loi. «Nous réclamons l’application de jugements définitifs comme cela a été ordonné récemment par le premier magistrat du pays», réclament-ils.