Commerce extérieur : Les exportations en baisse de plus de 16% au 1er semestre 2023

20/11/2023 mis à jour: 22:30
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La baisse des exportations s’explique particulièrement par la chute des prix des hydrocarbures

Dans sa dernière note, l’Office national des statistiques  (ONS) fait ressortir une hausse des importations au premier semestre 2023  de l’ordre de 2,6% par rapport à la même période 2022 et une baisse des exportations à hauteur de 16,5%.

En volume, la croissance était de 11,1% pour les  importations et de 0,6% pour les exportations. Ainsi, selon la même source, les importations de marchandises se sont élevées à 2811,7 milliards de dinars entre  janvier et juin de cette année contre 2740,7 milliards de dinars durant les six premiers mois de 2022. Et ce, en dépit d’une diminution de 7,7% des prix à l’importation. 

Au cours de cette période, les prix à l’exportation de marchandises en dinars ont connu  une baisse de 16,9% par rapport au premier semestre 2022 et les prix à l’importation de marchandises ont  enregistré de leur côté une diminution de 7,7% durant la même période. Parallèlement, les exportations de marchandises se sont élevées à 3612,5 milliards de dinars durant la période de référence  (contre 4325 milliards de dinars). Résultat de la baisse des prix à l’exportation de 16,9%. 

La tendance s’explique particulièrement par la chute des prix des hydrocarbures de 16,1% au premier semestre 2023 par rapport à la même période  2022.  Mais également par une baisse au niveau des prix des produits hors hydrocarbures de 23,2% sur la même période. En effet, globalement, les évolutions des prix à l’exportation de marchandises par catégories de produits hors hydrocarbures ont été caractérisées par des variations négatives pour les groupes de produits, selon l’ONS. 

Ce bilan du commerce extérieur conduit à un excédent commercial de 800,8 milliards de dinars au lieu de 1584,3 milliards de dinars durant le même semestre de l’année précédente, soit une diminution de 49,5%. Donc, l’excédent a été pratiquement divisé par deux. Autre conséquence de cette évolution : une décélération du taux de couverture des importations par les exportations qui est  passé de 157,8% à 128,5% entre les deux périodes, objet de comparaison.  

Les termes de l’échange (ratio entre les indices de prix à l’exportation et à l’importation) ont également connu une dégradation, puisqu’ils sont passés de 107,1% au premier semestre 2022 à 96,4% durant la même période de l’année 2023.  L’ensemble de ces chiffres   convergent, faut-il le noter, avec ceux  dévoilés fin octobre par la Banque mondiale (BM). «La baisse des prix du pétrole et du gaz s’est combinée à celle des volumes exportés, entraînant une baisse marquée des exportations d’hydrocarbures», a expliqué le rapport dans ce sillage. 

Et de rappeler que  «le prix du pétrole brut algérien a culminé en juin 2022 à 126,7 dollars par baril, avant de diminuer progressivement à 83,7 dollars en août 2023, dans un contexte de ralentissement de l’activité économique mondiale et d’introduction d’un plafond pour le prix du pétrole russe». Pour les importations, l’étude de la BM a expliqué la hausse par les achats des biens d’équipements. Ce qui répond, selon la même source, «à la dynamique d’investissement, surcompensant la baisse des prix des denrées alimentaires importées».

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