Même si les Algérien(ne)s ont l’habitude des canicules en été, elles semblent devenir plus pénibles ces dernières années alors que les températures n’ont pas connu de record particulier en 2022, restant dans la fourchette enfer (48° dans le Sud), enfer doux (45° à l’intérieur des terres) et enfer gentil (40° sur les côtes).
Heureusement, l’être humain a inventé le climatiseur, le 17 juillet 1902 exactement par le biais de Willis Havilland Carrier dont le nom est d’ailleurs associé à une marque de climatiseurs. Mais ce qu’on appelle encore de l’air conditionné, de l’air rafraîchi artificiellement, est à mettre au conditionnel en 2022 ici, 60 000 dinars l’appareil quand on en trouve vu que l’importation a été suspendue, information à prendre avec précaution pour éviter d’aller en prison où, justement, l’air n’est pas conditionné.
Que reste-t-il donc comme solutions pour rester au frais ? Dormir dans le réfrigérateur, installer beaucoup de plantes vertes qui vont délivrer de l’oxygène frais, mouiller le sol ou suspendre des draps mouillés aux fenêtres.
Mieux, ayant remarqué que les grosses chaleurs coïncidaient paradoxalement avec cette période de glaciation politique, une femme qui a tenu à garder l’anonymat a utilisé une astuce de grand-mère, probablement la sienne, qui consiste à générer du froid en se servant du principe de la ventilation de la glace. Tout simplement en plaçant à l’envers un code pénal devant un ventilateur, qui en s’effeuillant délivre un vent très frais proportionnel à sa lourdeur.
Cette astuce fonctionnerait à merveille malgré une légère odeur de renfermé que les prisonniers algériens connaissent très bien, et selon la dame qui est à son origine, fonctionne aussi avec le code des investissements, le code de l’information ou le code de la famille, tous ces textes fabriqués avec du froid comme constituant essentiel.
Ce qui repose la question que nous ne nous poserons pas, mais pourquoi dans un pays chaud fait-il aussi froid dans la tête des décideurs ?