Le 6e Festival national du théâtre féminin d’Annaba a été clôturé, jeudi au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi, avec l’annonce des lauréats. Sept pièces étaient en compétition durant le festival qui s’est déroulé du 30 septembre au 5 octobre.
Présidé par la comédienne Nora Bennacer et composé du metteur en scène Ahmed Rezzak, de la comédienne Fatiha Ouared, de la chorégraphe Khadija Guemiri et de l’universitaire Mohamed Lamine Bahri, le jury a estimé qu’aucun spectacle ne réunissait les conditions techniques et artistiques pour décrocher le grand prix Keltoum.
A la place, il a accordé des prix d’encouragement. Kenza Bachouche a ainsi obtenu le prix de jeune productrice, Rasha Saadallah, celui de la meilleure interprétation féminine prometteuse, Rahma Kala et Houria Boussouar de la meilleure auteure prometteuse et Belkacem Latri de la meilleure interprétation masculine prometteuse.
Le prix Keltoum de la meilleure interprétation féminine est revenu à Rahma Kala pour son rôle dans le monodrame Saliha ou alef tekliha de la troupe Ramakids de Tébessa. Fouzi Hachani a décroché le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans la pièce Le procès de la troupe Chabab oua Founoun de Tablat (Médéa). Imène Belhadj a eu le prix de la meilleure scénographie pour la pièce Robe masculine du Théâtre régional Mohamed Tahar Fergani de Constantine. Le prix de la meilleure chorégraphie est revenu à Halim Bouarouri pour la pièce D Sbitar de la troupe Okd Loklok de Béjaïa. Le prix de la meilleure mise en scène est revenu à Toufik Bekhouche pour le monodrame Saliha ou alef tekliha. Le dramaturge irakien, Abdenbi Zaïdi, a obtenu le prix du meilleur texte pour la pièce Robe masculine.
Le prix de la meilleure musique non attribué
Le prix spécial du jury a été décroché par la pièce Le procès, mise en scène par Mohamed Hellali. Le jury a décidé de ne pas attribuer de prix pour la meilleure musique «en raison du manque de musique originale dans tous les spectacles». Dans ses recommandations, le jury demande au ministère de la Culture et des Arts «la distribution obligatoire des productions théâtrales féminines aux théâtres nationaux, dans le cadre de leurs productions annuelles».
Au festival d’Annaba, il a été constaté que les théâtres régionaux accordent peu d’intérêt aux pièces de théâtre écrites, scénographiées ou mises en scène par des femmes malgré l’existence d’un festival dédié à cette production. Lynda Sellam, commissaire du festival, a salué, dans une brève allocution de clôture, le soutien des autorités locales, notamment le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, des artistes, des partenaires, de la presse et «du merveilleux public d’Annaba».
Le théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), les théâtres régionaux de Guelma et d’El Eulma, l’Office national des droits d’auteur et de droits voisins (l’ONDA), l’Institut supérieur des métiers des arts de spectacle et de l’audiovisuel (Ismas) et Sonelgaz ont appuyé le festival. «Nous vous donnons rendez-vous à la septième édition du festival.
Mais, n’oubliez pas la sixième», a soutenu Lynda Sellam. Le 6e Festival national du théâtre féminin d’Annaba était dédié aux défuntes comédiennes Yamina Ghassoul et Farida Saboundji.