Clôture des Journées nationales Fatiha Berber de Boumerdès : La pièce Asderfef décroche le grand prix

15/07/2024 mis à jour: 18:00
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Le grand prix pour la pièce Asderfef - Photo : D. R.

La pièce Asderfef de l’qssociation Machahu de Tizi Ouzou a décroché, le 13 juillet au soir, à la salle de spectacles des Issers, le grand prix Fatiha Berber du meilleur spectacle, lors de la cérémonie de clôture de la 2e édition des Journées nationales Fatiha Berber du théâtre de jeunes de Boumerdès.

Mise en scène par Sadek Yousfi, Asderfef (Tâtonnement) évoque l’histoire d’un couple qui ravive des souvenirs pour échapper à l’ennui. La pièce, adaptée du texte Les chaises d’Eugène Ionesco, rend hommage aux artistes tués lors de la décennie noire. Fariza Chemakh, qui a interprété le rôle de l’épouse dans la même pièce, a obtenu le prix Nidhal El Djazairi de la meilleure interprétation féminine.

«Avoir un prix est un encouragement. J’étais ravie de partager l’expérience avec les autres participants à ces journées et voir les productions des autres associations et coopératives. D’un point de vue artistique et critique, il y a une belle action théâtrale au sein de ces structures malgré le manque de moyens. J’ai pris le temps d’améliorer la qualité du jeu après plus d’une trentaine de spectacles. J’ai fait beaucoup de travail sur le personnage», a déclaré Fariza Chemakh.

Le prix Hakim Dekkar de la meilleure interprétation masculine a été partagé ex-aequo par Atef Krim, pour son rôle dans la pièce El Djabana de la troupe Moubdi’oun bila houdoud (Créateurs sans frontières) d’Annaba, et par Mourad Medjram pour le rôle d’un juge dans la pièce El mahkama (Le tribunal) de l’association Chabab oua founoun de Tablat (Médéa).

«Le prix vous fait sentir que vous avez cueilli le fruit de vos efforts mais vous oblige à vous améliorer sans cesse et maintenir un certain niveau. En tant que metteur en scène et comédien, je me concentrai plus sur le jeu des autres partenaires que sur moi-même. Avec le temps et le rodage de la pièce, l’interprétation progresse et gagne en maturité», a souligné Krim Atef, qui a mis en scène la pièce El djabana et interprété le rôle du gardien d’un cimetière.

Le prix Ahmed Rezzak de la meilleure mise en scène est revenu à Fakhreddine Lounis pour la pièce Hna ou lhih (Ici et ailleurs), de l’association Mahfoud Touahri de Miliana (Aïn Defla). Fakhreddine Lounis a décroché aussi le prix Hamza Djaballah de la meilleure mise en scène et celui de la meilleure affiche. Fayçal Dine a décroché le prix Youcef Taouint du meilleur texte pour la pièce El olba (La boîte) produite par la coopérative Ahl el fen (Les gens de l’art) de Miliana (Aïn Defla). Youcef Taouint, Hakim Dekkar et Nidhal El Djazairi ont été honorés par l’association El Manara de Corso qui organise l’événement.

Appel pour l’institution des Journées de Boumerdès en festival national

Le prix spécial du jury a été attribué à la pièce El olba. Présidé par Sid Ahmed Draoui, le jury était composé aussi des comédiens algériens Mohamed Frimehdi, Nawel Messaoudi, Moufida Addes et Djallal Draoui ainsi que du metteur en scène tunisien Safouane Kochbati.

Dans ses recommandations, le jury a appelé les jeunes à prendre conscience de l’espace de jeu théâtral et de la manière de s’y déplacer. Un conseil est donné aussi pour que les accessoires, les décors, les costumes et l’éclairage soient mieux utilisés sur scène.

«Il est recommandé de s’éloigner du bavardage et des pleurnicheries sur scène et de se concentrer sur la nécessité de provoquer du plaisir lors de la présentation du spectacle et d’éviter de tomber dans la facilité dans le jeu», est-il relevé dans des recommandations lues sur scène par Djallal Draoui.

Lors de la cérémonie de clôture, animée par Mohcene Bouzertit, un hommage a été rendu aux artistes Karim Beriber, Omar Fetmouche, Rania Serouti et Hafida Bendiaf. Rania Serouti a été nommée récemment directrice de la maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès.

Walid Abdellahi, président de l’association El Manara de Corso et organisateur des Journées nationales Fatiha Berber du théâtre de jeunes, a évoqué le soutien apporté à l’événement par la wali de Boumerdès Fouzia Naâma, par le ministère de la Culture et des Arts, des autorités et institutions locales.

Walid Abdellahi a lancé un appel au ministère de la Culture et des Arts pour que ces journées soient instituées en Festival national du théâtre pour jeunes à Boumerdès. Un appel évoqué aussi par le jury dans ses recommandations.

Youcef Tellache, président de l’APW de Boumerdès, a salué les efforts fournis par l’association El Manara de Corso pour la tenue des Journées. «Aujourd’hui, ce n’est pas la cérémonie de clôture, mais celle du début de la préparation de la prochaine édition. Nous souhaitons que l’édition de 2025 sera internationale», a-t-il déclaré sur scène. 

 

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