Le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a souligné également l’importance de la valorisation des langues, véritable héritage de la nation algérienne. Celle-ci, a-t-il précisé, souligne, haut et fort, le rôle central de l’Algérie dans la gouvernance panafricaine, forte et souveraine.
L’intégration de tamazight dès le préscolaire est essentielle pour renforcer l›identité linguistique des enfants est parmi les principales recommandations de la célébration de la journée internationale de langue maternelle et de la semaine des langues africaines organisée, dimanche et lundi, par le HCA à Tizi Ouzou. «La langue maternelle joue un rôle fondamental dans le développement identitaire et affectif.
Son enseignement dès le plus jeune âge permet d’éviter toute rupture cognitive et psychologique, tout en facilitant l’acquisition des apprentissages futurs», précisent les chercheurs qui ont animé des communications dans le cadre de cette rencontre initiée sous l’égide du wali de Tizi Ouzou et en collaboration avec l’université Mouloud Mammeri.
D’ailleurs, le Dr Malek Boudjelal, enseignant à l’université Batna 2, a relevé la nécessité d’intégrer tamazight dès le préscolaire comme il a également plaidé pour une politique linguistique adaptée à la réalité socioculturelle du pays.
Intervenant dans le même contexte, le Professeur Farid Benramdane de l’université de Boumerdès et directeur de recherche au CRASC d’Oran, a parlé d’un site internet dédié à l’onomastique amazighe créé par la société algérienne savante de l’onomastique. «Cela permettra aux chercheurs et aux étudiants d’explorer les origines des noms et prénoms amazighs », a-t-il confié, tout en estimant aussi que «restituer la toponymie relève de la sécurité du pays».
De son coté, Cherifa Bilek, archéologue et cadre supérieur au HCA, a déclaré : «Comment donner des fonctions réelles aux langues maternelles pour intégrer certains domaines qui n’ont pas été les leurs.
C’est vraiment une grande problématique. D’ailleurs, si on parle du système éducatif en général, l‘Etat devrait développer les langues maternelles et leur donner une place importante à l’école algérienne.
C’est une occasion pour dire que tamazight doit être introduit dans le préscolaire », a-t-elle insisté. «Inciter les médias nationaux à développer des programmes télévisés, radiophoniques et numériques dans toutes les variantes de la langue amazighe, tout en intégrant la dimension africaine, afin de renforcer le sens d’appartenance à une culture millénaire en interaction avec l’africanité», a-t-il été également suggéré durant la même rencontre, dont les recommandations portent aussi sur «la reconnaissance du tamazight comme une macrolangue, qui permettra d’assurer une standardisation essentielle pour son utilisation dans l’éducation, les médias et l’administration, tout en préservant la richesse de ses variantes locales». Pour les conférenciers, enseignants et chercheurs, « cette démarche, visant à concilier unité et diversité, favorisera l’harmonisation linguistique tout en célébrant la diversité culturelle».
Elle permettra, en outre, ont-ils souligné, d’encourager également les régions moins impliquées dans la revitalisation du tamazight à participer activement à ce processus de valorisation et de préservation. Enfin, le secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité, Si El Hachemi Assad, a affirmé que la célébration de la journée internationale de la langue maternelle et de la semaine des langues africaines à Tizi Ouzou a été marquée par un débat riche en échanges et en réflexions.
Cela a permis, a-t-il soutenu, de souligner «l’importance essentielle de la préservation et de la valorisation des langues, qui constituent un véritable héritage culturel et une identité profonde de la nation algérienne». «Celle-ci souligne haut et fort son appartenance à l’Afrique et réaffirme le rôle central de l’Algérie dans la gouvernance panafricaine, forte et souveraine», a-t-il rappelé lors de son allocution de clôture de cet événement. M. Blibek