Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a présidé, mardi à Alger, la cérémonie de clôture de la première édition de «Moubadar’Art», un programme d’incubation ambitieux destiné à soutenir et à promouvoir les industries créatives en Algérie, dans une rencontre placée sous le thème : «Rôle de la propriété intellectuelle dans la stimulation de la créativité et de l’innovation».
La première édition de «Moubadar’Art» a été lancée en 2024 par le ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), le ministère de l’Industrie, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et l’Ecole supérieure algérienne des affaires (ESAA).
La rencontre s’est déroulée en présence des ministres de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, du directeur du bureau extérieur de l’OMPI en Algérie, Mohamed Salek Ahmed Othmane, ainsi que de directeurs de plusieurs institutions et organismes sous tutelle et experts en économie et en industrie créative.
Dans son allocution, le ministre de la Culture et des Arts a d’abord rappelé que cette rencontre coïncidait avec «la commémoration de la Journée nationale du chahid», célébrée le 18 février de chaque année, pour évoquer ensuite le rôle du programme d’incubation «Moubadar’Art» qui découlait du «grand intérêt porté par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans l’élan de la stratégie nationale sur la propriété intellectuelle qui vise à définir un cadre référentiel global qui assure la protection optimale de la propriété intellectuelle et encourage l’innovation, un des vecteurs du développement prioritaire des politiques publiques et nationales en vue de promouvoir l’économie de la connaissance».
Destiné aux jeunes porteurs de projets innovants dans le domaine des industries culturelles et créatives, «Moubadar’Art» vise à «soutenir et consolider l’industrie créative en Algérie et la protection de la propriété intellectuelle», a expliqué le ministre de la Culture des Arts. M. Ballalou a valorisé l’«intelligence et la compétence» de la jeunesse algérienne qui aura ainsi permis à l’Algérie l’exploit d’un «saut qualitatif qui s’ouvre sur une nouvelle réalité, une vision claire et une dynamique collective au service de la création, de l’innovation et du développement économique et culturel de notre pays».
«Force motrice»
Le ministre de la Culture et des Arts a insisté sur l’importance de «relever, tous ensemble, le défi d’assurer un environnement propice à toutes les potentialités et les compétences dont regorge l’Algérie en matière d’innovation et de créativité», annonçant l’ouverture des candidatures pour la 2e édition de «Moubadar’Art».
Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, et celui de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, ont, pour leur part, été unanimes à rappeler la «nécessité de travailler ensemble» pour voir l’Algérie se construire par le «savoir et la compétence de ses enfants, ses hommes et ses femmes».
De son côté, le directeur du bureau extérieur de l’OMPI en Algérie, Mohamed Salek Ahmed Othmane, a qualifié le programme d’incubation «Moubadar’Art» de «force motrice» qui a «propulsé les industries culturelles et créatives en Algérie», permettant aux jeunes lauréats de cette première édition d’acquérir des «enseignements et des connaissances dans le domaine de la propriété intellectuelle», ce qui leur permettre, a-t-il ajouté, de «protéger et de commercialiser leurs travaux».
Le programme «Moubadar’Art» a offert aux participants un «accompagnement personnalisé, à travers des ateliers interactifs, des sessions de coaching en groupe et des conseils individualisés dispensés par des experts nationaux et internationaux», notamment dans les domaines de la «propriété intellectuelle, la législation, les droits d’auteur, la gestion des projets et le suivi entrepreneurial dans ses aspects économique, financier et administratif», a expliqué le directeur de l’ONDA, Samir Thaâlbi.
Quinze projets sur plus de 200 déposés auprès de l’ONDA en mars 2024 ont été distingués pour leurs créativités singulières dans, entre autres, la mise en valeur et la promotion du patrimoine culturel. La cérémonie de clôture de la première édition de Moubadar’Art s’est achevée avec l’animation de deux panels qui ont abordé les thématiques suivantes : «L’économie culturelle et la numérisation, la propriété intellectuelle et le développement durable» et «L’innovation, la propriété industrielle et la capacité concurrentielle industrielle.»