Le CEM Salhi Mohand Ouamar, dans la commune de Chorfa, à l’est de la wilaya de Bouira, menace ruine à tout moment.
Cet établissement scolaire a été construit dans les années 1980 à la suite d›un élan de volontariat populaire, mais sans pour autant suivre les normes de construction modernes. Malgré les nombreuses alertes lancées par l’association des parents d’élèves auprès des autorités locales et des pouvoirs publics concernant les dangers qu’encourent leurs enfants, rien n’a été fait pour remédier à cette situation préoccupante.
Selon Amar Akkache, président de l’association, les démarches effectuées auprès de la wilaya, de la direction de l’éducation, de la daïra et d’autres directions compétentes n’ont malheureusement pas abouti à des résultats concrets. «En l’espace de deux années, nous nous sommes déplacés et contacté différents responsables à 25 reprises, sans obtenir de réponse satisfaisante.
Même lorsque le wali a été saisi de la situation et ordonné aux responsables du secteur de prendre en charge le dossier, rien n›a changé», affirme-t-il. En outre, des agents de l’organisme du Contrôle technique de la construction (CTC) se sont déplacés à deux reprises, en juin et août de l’année écoulée à l’établissement, ils ont effectué des tests et fait des prélèvements. «Nous nous sommes rapprochés de la direction de l’éducation pour en savoir plus sur les résultats du CTC, en vain. Nous ne savons plus si l’établissement a été réformé et doit être démoli ou résistera-t-il encore», déplore notre interlocuteur et d’ajouter que l’association avait même sollicité l’aide d’un architecte qui a réalisé tout un plan pour la construction d’une nouvelle infrastructure dans l’espace vacant de l’établissement.
Dernièrement, l’association a décidé de saisir le médiateur de la République afin d›attirer son attention sur cette situation préoccupante et de solliciter son intervention. «Nous avons puisé tous les recours possibles auprès des services administratifs, sans succès jusqu’à présent.
Cette situation déplorable met en péril la sécurité de nos enfants qui fréquentent cet établissement», dira Hakim Harrache, vice-président de l’association. Par ailleurs, l’APC avait proposé, dans le passé, à la direction de l’éducation de mettre à disposition un terrain pour la construction d’un nouveau CEM, afin de remplacer l’infrastructure vétuste.
Malheureusement, la proposition est restée sans suite. Le terrain a finalement été affecté à un projet de logements sociaux.