C’est avec une grande consternation que les habitants de la commune de Chorfa, à 45 km à l’est de la wilaya de Bouira, ont appris la mort d’Inès Abbas, une jeune lycéenne âgée de 17 ans.
La défunte a été perdue de vue le 18 novembre dernier. La communauté locale avait lancé des fouilles minutieuses quotidiennes dans tous les coins de la région, dans l’espoir de la retrouver. Malheureusement, tous les efforts ont été voués à l’échec.
Ce n’est que près de 20 jours après sa disparition que son corps sans vie a été retrouvé. Selon un communiqué de la Protection civile, la dépouille de la défunte a été repêchée, mercredi passé, vers 20h30, d’un puits de 35 mètres de profondeur, à Amezaourou, chef-lieu de la commune de Chorfa.
Selon nos sources, il s’agit d’un puits abandonné se trouvant à une cinquantaine de mètres de la demeure des grands-parents d’Inès. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour déterminer les circonstances de cette tragédie.
Ce nouveau drame a remis au premier plan la problématique des puits non couverts, qu’ils soient en service ou abandonnés, et tous les dangers qu’ils représentent. Tant de personnes ont perdu la vie en y tombant.
On se souvient encore du sort tragique du jeune Ayach tombé dans un puits artésien de 30 mètres de profondeur à M’sila, en 2018, de l’enfant Hichem qui a perdu la vie en tombant aussi dans un puits de 150 mètres à Khenchela, et tant d’autres. Malgré les appels et décisions des pouvoirs publics et des collectivités locales exhortant les propriétaires de ces puits à les couvrir, beaucoup semblent faire la sourde oreille à ces avertissements.
Il est temps que les autorités adoptent une nouvelle réglementation afin de régler ce problème en imposant des sanctions plus lourdes à ceux qui refusent de s’y conformer. Il est également impératif de lancer des campagnes de contrôle de tous les puits.