Le dossier qui concerne le journaliste Mohamed Mouloudj, ainsi que plusieurs autres détenus, en l’occurrence Ali Mimoun, Zahir Djemai, Boudjemaa Malek, Arezki Oulhadj, Hanafi Ould Mohand et Zahir Messaoudene, et qui devait être traité hier par la chambre d’accusation de la cour d’Alger, a été renvoyé au 11 mai prochain, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
La cour devait statuer sur les chefs d’accusation retenus contre le journaliste par le tribunal de Sidi M’hamed. Exerçant au sein du quotidien Liberté, qui a cessé de paraître depuis la mi-avril, Mouloudj, arrêté le 12 septembre de l’année dernière, est poursuivi pour «atteinte à l’unité nationale», «adhésion à un groupe terroriste» et «diffusion de fausses informations», comme l’ont indiqué ses avocats en novembre dernier à l’issue de sa première audition sur le fond.
Les autres détenus ont également été arrêtés durant la même période (entre le 2 et le 8 septembre 2021). Ils sont eux poursuivis pour les chefs d’accusation d’«appartenance à un groupe terroriste», «atteinte à l’unité nationale» et «incendie volontaire». Ils ont tous été placés en détention provisoire le 14 septembre 2021.
Par ailleurs, cette même chambre d’accusation a accepté, hier, la demande de libération provisoire du détenu Ibrahimi Adel Elkhalil «pour des raisons médicales», qui avait été rejetée une première fois le 14 avril, a indiqué le CNLD. L’avocate Fatiha Rouibi avait, d’ailleurs, alerté mardi dernier, dans un texte, sur son état de santé affirmant que l’état mental de ce jeune détenu s’était «gravement détérioré» et qu’«il ne disposait plus de toutes ses facultés mentales».
Arrêté à Aflou (Laghouat) le 1er décembre dernier, il a été transféré à Alger le 8 du même mois et placé le même jour en détention provisoire par le tribunal de Sidi M’hamed. Il est poursuivi sur la base de l'article 87 bis 2 (terrorisme) en compagnie de 12 autres personnes de la même ville.
Fatiha Rouibi a ajouté qu’un autre détenu, Toulmit Brahim, se trouvant à Batna, en détention provisoire depuis 11 mois, est dans la même situation. La demande de libération de ce dernier a été rejetée alors que deux expertises médicales ont conclu qu’il avait «perdu ses facultés mentales».
Mardi, la cour d’Alger avait prononcé la relaxe pour 13 manifestants dits de «l’escalade», qui ont été arrêtés le 3 avril 2021 et condamné, en première instance au mois de janvier dernier, à une année de prison, dont neuf mois ferme.