Chaînes d’approvisionnement : Le G7 met en place un mécanisme de diversification

14/05/2023 mis à jour: 18:30
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Photo : D. R.

Les principales discussions ont porté, outre la crise bancaire, sur les risques observés dans les chaînes d’approvisionnement depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19.

En prévision de la réunion dans une semaine des chefs d’Etat du groupe du G7, les ministres des Finances de ces pays ont annoncé, hier, la mise en place, d’ici la fin 2023, d’un projet de plan de «diversification des chaînes d’approvisionnement mondiales», jugé par des observateurs comme un plan anti-chinois. Les ministres du G7 en réunion à Niigata, au Japon, ne mentionnent pas la Chine dans leur projet mais soulignent que leur plan vise à «préserver la sécurité énergétique et maintenir la stabilité macroéconomique» tout en se disant «déterminés à contrer toute tentative de contourner les sanctions économiques et financière contre la Russie».

Cette réunion, préparatoire du prochain Sommet des dirigeants prévu à Hiroshima, a regroupé également les directeurs des banques centrales du G7 ainsi que les responsables des organisations comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Les principales discussions ont porté, outre la crise bancaire, sur les risques observés dans les chaînes d’approvisionnement depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19. «La pandémie a montré les inconvénients d’une trop grande concentration des chaînes d’approvisionnement en un seul endroit», estime le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, sans toutefois citer la Chine.

Le mécanisme que le G7 veut mettre en place se traduira par une combinaison d’aides financières, d'échanges de savoir-faire et des partenariats pour les pays à faibles ou moyens revenus, et ce, dans l’objectif de les aider à «jouer un rôle à plus hautes valeur ajoutée dans ce processus clé pour l’industrie mondiale», explique un communiqué de ladite réunion.

Le mécanisme prévoit également d’aider les pays à non seulement extraire des matières premières, mais aussi à les transformer sur place. Une stratégie qui ne cache pas de viser à «se passer partiellement de la Chine pour assurer de tels services».

Ce que prévoit, en outre, ce plan du G7, c’est surtout, assure-t-il, de «réduire les risques dans les chaînes d’approvisionnement, mais sans pour autant entraîner un découplage avec la Chine». Baptisé RISE (Resilient and Inclusive Supply-chaine Enhancement), ce mécanisme se traduira sur le terrain en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres organisations internationales compétentes. La réunion de Niigata a abordé la question des inquiétudes liées au secteur bancaire ainsi que le réchauffement climatique.

L’impasse actuelle des négociations à Washington sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, qui fait craindre un défaut de paiement inédit des Etats-Unis dès cet été, a aussi figuré au menu de la réunion. 

 

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