Célébration du nouvel an amazigh 2975 : Une ode à la pluralité et à la richesse culturelle algérienne

13/01/2025 mis à jour: 14:00
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La présence des enfants a donné un cachet particulier aux lieux - Photo : D. R.

L’aspect culturel de cet événement a été la particularité de cette manifestation où toute la diversité du patrimoine national a été présentée aux visiteurs dans un cadre festif.

L’après-midi du samedi 11 janvier, la maison de la culture Malek Haddad de Constantine s’est métamorphosée en un véritable écrin de vie et de créativité, où l’art et la tradition se sont harmonieusement mêlés pour offrir un spectacle de rare intensité.

Cette journée, qui coïncidait avec la clôture de la semaine de célébration de l’inscription du costume féminin traditionnel du Grand Est algérien au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco, marquait également la célébration du Nouvel an amazigh, Yennayer, dans toute sa splendeur. Dès l’entrée dans cet espace dédié à la culture, les visiteurs ont été enveloppés par un décor méticuleusement pensé, reflet éclatant de la diversité algérienne.

Une grande tente traditionnelle, telle une métaphore du rassemblement des différentes cultures du pays, s’imposait au cœur du hall. Des femmes, véritables gardiennes des savoir-faire ancestraux, y préparaient sous les yeux émerveillés des spectateurs des crêpes traditionnelles, symboles de l’hospitalité et du partage propres à l’âme algérienne.

Un voyage à travers les siècles

Le programme des festivités a également comporté une exposition historique remarquable réalisée par l’artiste Noureddine Mazhoud, qui a mis en lumière la richesse et la diversité de l’héritage amazigh. Autres expositions consacrées au thème «Amazigh de mon pays» ont offert au public une immersion dans les cultures des différentes communautés amazighes d’Algérie, qu’il s’agisse des Chaouis, des Kabyles, des Mozabites ou des Touaregs, toutes se présentant dans leur singularité et leur identité propre à travers des rencontres culturelles empreintes de partage et de réflexion.

L’ouverture de l’événement fut marquée par le lancement officiel du tournage du documentaire The Rock, une œuvre ambitieuse qui, sous la direction du réalisateur Ali Aïssaoui, plonge le spectateur dans l’histoire et la mémoire de Constantine.

Ce projet, qui se déploiera en deux volets, invite à un voyage inoubliable à travers les siècles de la ville. Amira Deliou, directrice de la maison de la culture, a souligné que cette production, née de l’impulsion même de l’institution, voit la participation active des artistes locaux qui œuvrent à la création et à l’installation des décors qui donneront vie à certaines scènes du film.

Par ailleurs, les artistes de la maison ont dévoilé une maquette exceptionnelle représentant les gorges du Rhumel à Constantine, avec la reconstitution du légendaire pont suspendu de Sidi M’cid, un hommage vibrant à l’héritage historique et les différentes civilisations qui ont marqué Cirta, une des cités les plus anciennes du monde. Par ailleurs, le tournage se divise entre deux scènes : un décor intérieur méticuleusement conçu à la maison de la culture Malek Haddad, où les thématiques abordées prendront toute leur dimension, et des scènes extérieures qui feront intervenir des personnalités éminentes de la ville, des chercheurs en histoire, des archéologues et des experts en patrimoine.

Ce documentaire se propose également de dévoiler des objets précieux, véritables témoins du passé, soigneusement conservés par les familles de Constantine, qui les transmettent de génération en génération comme de véritables trésors vivants.

En fin de journée, un concert féerique de musique traditionnelle revisité, intitulé La musique, une identité qui nous unit, a enchanté les spectateurs. Sous la direction du talentueux musicien Abbas Bouras, accompagné de figures emblématiques, les rythmes algériens ont résonné dans un tourbillon enivrant, unissant le public dans une communion parfaite avec les sonorités de notre terre.

La cérémonie de clôture s’est enfin achevée par la remise de distinctions honorifiques à des artistes et journalistes pour leur dévouement à la promotion du patrimoine culturel algérien, à la fois avant, pendant et après le dépôt du dossier d’inscription auprès de l’Unesco. Ces récompenses ont salué l’engagement et le travail de ceux qui œuvrent, souvent dans l’ombre, à la valorisation et à la préservation de notre héritage culturel. Ainsi, cet événement a incarné la force vibrante et plurielle de l’âme algérienne, fusionnant les époques et les identités dans un même élan de fierté collective.

 

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