«Ce programme a été un défi pour les entreprises nationales»

06/01/2025 mis à jour: 22:05
447

Il faudrait savoir que le dessalement d’eau de mer en Algérie ne date pas d’hier. L’Etat, dans le souci de créer un mix d’eau conventionnelle/non conventionnelle, a lancé préalablement un programme de 11 stations de dessalement d’eau de mer opérationnelles à ce jour, d’une capacité globale de 2,1 millions de mètres cubes/jour et qui participe à hauteur de 17% aux besoins des citoyens en eau potable.

Cette capacité venait combler périodiquement les manques en eau conventionnelle dans des périodes de sécheresse. En 2021, l’Etat a lancé un autre programme, «Programme d’urgence eau 2021» qui visait au renforcement de la sécurité hydrique de la capitale (Alger) ainsi que la wilaya de Boumerdès qui souffraient d’un stress hydrique accru, à travers la construction de 3 stations de dessalement d’eau de mer d’une capacité globale de 150 000 m3/j destinée à l’alimentation de 1,5 million d’habitants en eau potable.

Ce programme a été un défi pour les entreprises nationales qui construisaient pour la première de leur histoire des stations de dessalement d’eau de mer. Une nouvelle stratégie décidée par les autorités algériennes dans l’industrie de dessalement d’eau de mer. Ce challenge a été relevé, car ces stations ont été réalisées en un temps record et dans un contexte sanitaire (Covid-19) compliqué. Nous parlons de délai de réalisation de 6 mois pour la station de Bateau-Cassé, 11 mois pour la station d’El Marsa et 18 mois pour la station de Corso. 

En mettant en service ce programme d’urgence, la capacité nationale en production d’eau de mer dessalée est passée à 2,2 millions de mètres cubes/jour, soit 18% des besoins des citoyens en eau potable.

Afin d’assurer une sécurité hydrique durable, les autorités publiques, à travers le groupe Sonatrach et sa filiale AEC, envisagent un second programme complémentaire qui porte sur la réalisation de 6 méga-stations de dessalement d’eau de mer d’une capacité globale de 1,8 millions de mètres cubes/jour, permettant ainsi d’atteindre les 60% de taux de participation du dessalement d’eau de mer en eau potable et qui fera augmenter les capacités de production d’eau non conventionnelle à partir du dessalement à 5,5 millions de mètres cubes/jour.

Comme vous l’avez sûrement constaté à travers ces chiffres en matière de production ou d’investissement, vous pouvez déduire que l’Algérie se positionne comme un acteur majeur dans l’industrie du dessalement d’eau de mer à l’échelle continentale et internationale, c’est-à-dire actuellement n°1 en Afrique et n°2 dans le monde arabe, avec une production totale de 3,75 millions de mètres cubes/jour, fin février 2025, et 5,5 millions à horizon 2030. 


Copyright 2025 . All Rights Reserved.