CAF. Partez tous

01/03/2025 mis à jour: 16:39
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Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a infligé un camouflet au président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, le Conseil (Comex) et ses organes juridictionnels, la commission de discipline et la commission de recours, qui ont tous trempé dans l'affaire dite de Berkane.

La collusion entre les membres des organes cités a été démasquée par le TAS, qui a découvert la forfaiture et la cabale menées contre la Fédération algérienne de football (FAF) et le club (USM Alger) qui n'ont pas été suivis par la CAF lorsqu'ils ont dénoncé et protesté contre l'autorisation que la Confédération a accordé au club marocain, Berkane, de jouer avec un maillot portant un message politique au mépris des règlements et statuts de la CAF et de la FIFA.

La CAF, sur ordre de la partie marocaine, s'est mise en ordre de bataille pour servir les desseins du pays (Maroc), qui a crû qu'il pouvait tout faire contre l'Algérie. Il s'est trompé d'époque. Il est resté arrimé à sa «grande œuvre» : l'adoption de la résolution, article 4 des statuts, votée par les congressistes en mars 2021 au Maroc, par laquelle le Maroc a fermé la porte à l'adhésion de la République sahraouie à la CAF.

Encouragé par la faiblesse et la soumission totale de l'instance faîtière à ses ordres, le Makhzen a poussé le bouchon trop loin en instrumentalisant, politiquement, l'affaire du maillot de Berkane avec une sordide arrière-pensée. Entraîner la FAF et l'Algérie dans un bras de fer qu'il croyait gagné d'avance. La CAF aux ordres, Fouzi Lekjaa aux commandes, le verdict semblait écrit d'avance comme sur du papier à musique. Entre en scène alors Walid Sadi, le président de la FAF fraîchement élu (21 septembre 2023). A partir de cette date, plus rien ne sera comme avant.

Le jeune président (45 ans) a d'abord rétabli le contact et les relations avec ses homologues des associations affiliées à la CAF. Au sein de l'Union nord-africaine de football (UNAF), il a avancé ses pions sans faire trop de bruit. Le cordon sanitaire tissé par Fouzi Lekjaa s'est petit à petit fissuré, libérant la voie au jeune président de la FAF.

Il a réchauffer les relations avec de nombreuses fédérations africaines. Il a jeté les ponts avec le président de la FIFA ainsi que de nombreuses autres actions frappées du sceaux de la diplomatie sportive. Lorqu'éclate l'affaire Berkane, il est prêt au combat contre Fouzi Lekjaa et la CAF. L'aubaine était bonne. Le Maroc a instrumentalisé politiquement cet épisode.

Il tablait sur des dividendes politiques. Comme par exemple, la reconnaissance de la marocanité des territoires de la République sahraouie. La CAF, sans hésiter un seul instant, lui a offert cette forme de reconnaissance. La suite, pour Walid Sadi était un jeu d'enfant. Il ne s'est pas écarté des règlements de la CAF et de la FIFA pour faire valoir la monstrueuse faute de la CAF.

Laissant au Maroc la politique comme cheval de bataille. Le 26 février 2025, le TAS a anéanti les ambitions politiques du Maroc. Et adresser une sévère mise en garde à la CAF. Il a rappelé au Maroc et à la CAF que les territoires sahraouis ne sont pas marocains conformément aux résolutions de l'ONU. 
La FAF et le président Walid Sadi ont battu à plate couture Fouzi Lekjaa, le Maroc et la CAF.

Il est temps pour le président de la CAF, Patrice Motsepe, et son aréopage de quitter la table. De nombreuses fédérations africaines ont salué la victoire de la FAF et félicité son président pour sa «victoire politique contre Fouzi Lekjaa». Depuis l'automne 2012, beaucoup de choses ont changé sous le ciel algérien.

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