La croissance des prix va continuer de ralentir à 2,1% en 2025 selon les chiffres publiés ce vendredi 15 novembre par la Commission européenne.
La Commission européenne prévoit une poursuite de la baisse de l'inflation dans la zone euro, estimant qu'elle atteindra 2,1 % en 2025, après 2,4 % en 2024. Ce chiffre se rapproche de l'objectif de 2 % fixé par la Banque centrale européenne (BCE), après une réduction significative par rapport aux pics de 8,4 % en 2022 et 5,4 % en 2023, causés en grande partie par la guerre en Ukraine.
Croissance économique modérée
Concernant l'économie, la Commission table sur une légère accélération de la croissance, à 1,3 % en 2025, contre 0,8 % en 2024. Cependant, cette prévision reste entourée de beaucoup d'incertitudes, notamment à cause des tensions géopolitiques. En comparaison, la prévision de juin 2024 était de 1,4 % pour l'année suivante. Le chômage dans la zone euro, déjà à son plus bas niveau, devrait encore reculer, atteignant 6,3 % en 2024.
Facteurs de soutien et risques
La croissance devrait être soutenue par une consommation en hausse, le pouvoir d'achat des Européens augmentant grâce à un chômage historiquement bas et à une amélioration des investissements. Toutefois, la Commission met en garde contre l'incertitude géopolitique, notamment les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, qui menacent les approvisionnements énergétiques de l'Europe.
Menace protectionniste
L'élection de Donald Trump aux États-Unis suscite également des inquiétudes concernant un retour des mesures protectionnistes, pouvant entraîner des tensions commerciales qui nuiraient particulièrement à l'Europe, dont l'économie est très dépendante des échanges internationaux. Paolo Gentiloni, commissaire européen à l'Économie, a souligné que les États membres devront trouver un équilibre entre la réduction de leur endettement et le soutien à la croissance. Il a également insisté sur la nécessité de réformes économiques profondes pour renforcer la compétitivité de l'Europe dans un contexte global incertain.
Réformes économiques
Les réformes économiques proposées incluent l'approfondissement du marché intérieur des services, particulièrement dans le secteur financier, ainsi que des ajustements dans les régulations et des investissements à l'échelle de l'Union européenne. Selon Paolo Gentiloni, ces réformes sont essentielles pour stimuler la croissance à long terme et renforcer la compétitivité de l'Europe face aux risques géopolitiques croissants.