Le ministre de la Poste et des Télécommunications a fait une synthèse du plan d’action de son ministère et des opérations concrétisées sur le terrain.
La première édition du CTO Forum Algeria, un rendez-vous des acteurs des technologies de l’information et de la communication, organisée par BoostEvent, a été inaugurée hier au Centre international de conférences Alger (CIC). Elle se tiendra jusqu’à demain.
L’événement se veut un véritable espace de rencontre et d’échange entre experts TIC et décideurs d'entreprises avec des sujets qui les concernent au premier plan.
Le Forum a pour objectif de fédérer la grande communauté des responsables techniques et technologiques autour des enjeux cruciaux. Transformation digitale, cybersécurité, Cloud, Big Data, Internet des objets, fintech, intelligence artificielle, business intelligence, virtualisation, Télécom, et bien d’autres seront des thématiques abordées lors des conférences, ateliers et tables rondes organisées pour la circonstance avec la participation d’experts nationaux et internationaux de renom.
Karim Bibi Triki, ministre de la Poste et des Télécommunications, a saisi cette opportunité lors de son allocution pour faire une synthèse du plan d’action de son ministère et des opérations concrétisées sur le terrain. Pour lui, la transformation numérique nécessite plusieurs ingrédients. La ressource humaine est au cœur de cette transformation par le biais de la formation et des rencontres de ce type qui rapprochent les opérateurs pour exposer leurs offres technologiques. Les infrastructures de base ont rapproché les distances de notre vaste pays.
«Le défi aujourd’hui est différent dans un monde où tout est connecté et où les données sont au centre des enjeux. Les TIC sont devenues plus que jamais essentielles, c’est différent de prioritaires et stratégiques. Cela ouvre des portes aux opérateurs activant dans ce domaine, suscitant de nombreuses opportunités», souligne-t-il. Selon le ministre, les TIC se sont imposées dans différents domaines et doivent ainsi accompagner le développement économique et social.
«Notre mission est en train de changer et d’évoluer aussi, elle consiste à permettre à chacun de nos concitoyens, à nos entreprises, administrations et entités gouvernementales d’être un acteur dans cette nouvelle ère du numérique. Cela exige un développement des compétences et un environnement propice qui encourage l’innovation et la modernité. Il faut réunir les conditions nécessaires pour mettre en place des politiques qui favorisent l’innovation et la créativité, notamment à travers un écosystème de start-up en plus des acteurs traditionnels.»
Mais pour avancer concrètement sur cet échiquier, il faut être plus que jamais dans l’action, l’opérationnel et se fixer un cap. Après le temps de l’écoute et des échanges, il est primordial de passer à l’étape de prise de décisions avec des bilans d’étapes pour corriger les imperfections. «Il faut œuvrer à la disponibilité des services en ligne, à la numérisation des administrations et des entreprises. Au niveau du gouvernement, nous avons adopté une stratégie à mener par rapport à ces défis», ajoute Karim Bibi Triki.
Il faut savoir que le nombre d'abonnés à internet fixe, estimé à 3,5 millions début 2020, a dépassé actuellement la barre des 5 millions. Cette évolution traduit la réalisation des objectifs par étapes du plan d'action du secteur, qui s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement, et visant à raccorder les deux tiers des foyers (près de 6 millions) à internet fixe d'ici la fin de l'année 2024. Le raccordement des nouveaux abonnés se fait via la technologie de la fibre optique, avec le remplacement progressif des fils de cuivre en câbles de fibre optique, ce qui contribue notablement à l'amélioration de la qualité des prestations en offrant au client un plus haut débit internet.
En quelques mois, le débit internet minimum est passé de 2 mégabits par seconde (Mbps) à 10 Mbps. Mais le ministre ne verse pas dans l’autosatisfaction. Certes, les avancées sont appréciables, mais il reste encore une marge de progression à faire. «Nous avons besoin d’autres améliorations et de poursuivre les efforts pour garantir un service de qualité qui permet aux usagers de bénéficier davantage des TIC par, entre autres, une inclusion financière. 11 millions de citoyens sont actuellement détenteurs de la carte Edahabia d’Algérie Poste, en plus des porteurs de la carte CIB. L’interopérabilité des systèmes bancaire et postal a boosté l’adoption du paiement électronique et développé les services en ligne. Il reste beaucoup à faire et il est nécessaire de corriger les insuffisances dans les plus brefs délais.»