Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, appartient à une partie de la droite française qui n'a jamais accepté que l'Algérie ait arraché son indépendance et que cette dernière ne lui a pas été octroyée par la France, a soutenu l'éditorialiste et spécialiste français des questions internationales, Anthony Bellanger. «Bruno Retailleau appartient à une tradition de la droite française qui n'a jamais pu admettre que l'Algérie (ait arraché) son indépendance et qu'on ne la lui a pas donnée.
L'Algérie a fait une révolution en 1954. Elle a arraché son indépendance et a dit «non» à la France», a souligné l'éditorialiste de France info TV. «Mais cette partie de la droite française, dans laquelle des militaires et l'establishment avaient placé tant d'espoir, s'exprime encore comme Retailleau», a ajouté Anthony Bellanger sur le plateau d'une chaîne de télé. De son côté, le parti politique La France Insoumise (LFI) a indiqué vendredi que Bruno Retailleau utilisait «l'ensemble des prétextes possibles» pour s'attaquer à l'Algérie, soulignant que cette «escalade» vise «des intérêts personnels».
Interrogée par la radio franceinfo, la présidente du groupe parlementaire LFI, Mathilde Panot, a dénoncé l'utilisation par Retailleau de «l'ensemble des prétextes possibles pour hausser le ton avec l'Algérie et pour mener à une escalade qui vise finalement à des intérêts personnels», dans sa course à la présidence du parti de droite Les Républicains (LR). Mme Panot a ajouté que «l'escalade» engagée par le gouvernement français contre l'Algérie était «irresponsable».